18/10/2015 – Toboggan Meudonnais 2015

89,7km – 3:27:13 – 26,1 km/h moyenne – 1038m D+

Toboggan MeudonnaisAh ce Toboggan Meudonnais! Depuis le temps qu’on vous en parle sur le blog! Après l’avoir fait en individuel (donc hors organisation du club) l’année dernière, nous avons donc décidé de le faire dans le contexte « normal », c’est-à-dire le jour de l’organisation en nous acquittant du droit d’inscription (qui nous vous le rappelons est de 7€ pour les non-licenciés comme nous!).

Après avoir fait notre plus long parcours de la saison, et même de tout notre parcours de cyclo, la semaine dernière en allant à la mer, nous ne savions pas trop comment nous allions gérer cet effort.

Car le Toboggan Meudonnais, c’est quand même pas une partie de plaisir, il n’y a qu’à voir le profil altimétrique de l’épreuve pour en avoir un bref aperçu. Ne pensez pas que c’est une promenade de santé. Il existe quelques réelles difficultés.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, il faut savoir que cette randonnée cyclo est la quasi dernière de la saison mais qu’elle regroupe toujours un très grand nombre de cyclistes (pas moins de 900 en 2014) et ce malgré les conditions météo.

Comme nous ne laissons rien au hasard, nous avons un peu préparé la chose: renseignements pour accéder au stade facilement, heure de départ, etc…

Lever à 5h00 pour ma part car François vient me récupérer avec le fidèle « El Dobloche » en bas de chez moi à 6h45. Heureusement, j’avais préparé un max de chose la veille qui me permet d’être plus serein et moins speed ce matin. Il me reste à m’habiller, remplir mes gourdes et faire la thermos de café pour le trajet. On va pas se laisser mourir, ils annoncent 6°C degrés ce matin quand même!

Une fois la tenue cycliste enfilée, je repasse par dessus mon survêtement que l’Institution Militaire a eu la bontée de me donner (pour les anciens qui nous lisent, il ne s’agit plus du survêt’ bleu roi!) et un bonnet.

6h40 – Je descends, fais deux-trois vérifications et je vois François arriver. Chargement du vélo, je regarde que je n’ai pas oublié la roue avant par terre car ça serait bête d’arriver à Meudon avec la moitié de mon vélo…

On arrive comme prévu à 7h30 au stade Marcel Bec de Meudon. Nous décidons de garer la voiture et d’aller à l’inscription de suite car il n’y a pas encore grand monde… Au final, grand bien nous en a pris. Quand on remonte sur le parking, c’est noir de monde… Nous aurons donc évité la queue aux inscriptions et on peut alors se préparer tranquillement.

Installation des GPS et des caméras, et hop, nous enfourchons nos vélos… Direction la « ligne de départ » car, comme il n’y a pas de chronométrage, il n’y a pas vraiment de départ…

Il fait toujours sombre, le jour ne s’est pas encore totalement levé et nous apprécions les lumières à l’arrière et celle à l’avant de François. Nous nous engageons dans la Route Royale de Meudon et la première impression que nous avons, c’est qu’il fait froid en roulant mais nous savons que dès les premières montées, nous allons nous réchauffer.

Nous rattrapons un premier cyclo dans le centre ville de Meudon-La-Forêt, pas très causant et pas très sympa, il n’aura qu’une envie: nous semer. Nous le laissons donc partir devant car de toute façon, on ne veut pas forcer.

Les premiers kilomètres sont assez pénibles car ils empruntent beaucoup de routes en centre-ville. A Villacoublay, le tracé prends la D533 qui rallie Bièvres. Pas trop de voitures, c’est plutôt sympa mais aussi pas trop de cyclos. Nous qui venions pour rencontrer un peu de monde, c’est loupé! Nous roulons donc tranquille, jusqu’à la gare de Vauboyen.

C’est la que les choses sérieuses commencent. Après avoir coupé la D117, nous attaquons la côte du Val d’Albian et d’entrée de jeu, ça sèche. 400m de montée, 10,5% de moyenne et un passage maximum à 17,4%.

Souple sur les jambes, direct sur le 34×27 pour ma part (pour François, je pense que ce doit être la même chose), nous montons et nous doublons des cyclos en train de pousser leur vélo. Une chose est sûre, c’est qu’elle met en jambes.

Nous sortons de la ville pour entrer dans une partie plus « campagne » sur la D446. Une magnifique vue sur les Etangs de Saclay. Il fait toujours froid, le vent souffle un peu mais c’est largement supportable. Nous nous mettons en position de relais et commençons à gratter un peu.

Ca tourne très bien et nous reprenons plusieurs cyclos.

La D306 nous fait rouler vers Saint-Aubin, c’est assez plat pour le moment et nous allons attaquer la descente de Belle-Image. Dans la forêt, la route est humide et nous prenons nos précautions pour ne pas chuter dans les virages en nous tenant éloigner de tout ce qui ressemble à une feuille ou à une ligne blanche!

Tout se passe impeccable et nous arrivons à Gif-sur-Yvette dans le quartier de La Croix de Fer.

Une deuxième bosse se profile sur le tracé: la Montée de la Vacheresse (1,5km – 4,6% en moyenne – 8,3% max). Elle sera avalée également sur le 34 dents à la vitesse de 17,4km/h.

Tandis que François a l’impression d’être moins bien dans les montées depuis la rentrée, au contraire, je me sens de plus en plus à l’aise en côte. Nous la grimpons en rang serré en compagnie d’autres cyclistes.

Alors que nous sommes sur la D40, nous sommes rejoint par un cyclo, fin et affûté, sur un joli Scott rouge et blanc. Il nous a récupéré en haut de la côte de la Vacheresse sans que l’on s’en aperçoive.

Nous resterons tous les 3 pendant un moment dans la roue.

Les Molières, Boullay-les-troux puis Choisel. Que des beaux paysages même s’il manque un peu de soleil!

Choisel! A gauche dans le centre-bourg et hop, c’est la côte de la Ferté… 600m de long avec une moyenne de 8,8% et un passage max à 17,1% autant dire qu’elle nous fait arracher le bitume, celle-là!

Elle est impressionnante mais quand on la connaît, on sait que le plus fort pourcentage est pile au milieu donc on arrive à gérer l’effort. Bien évidemment, le cardio, lui, s’est envolé.

Nous en avons encore doublés, des cyclos, dans cette montée. Notre amis au Scott est toujours là, il nous a même mis une micro mine sur la montée…

C’est à ce moment que François me dit: « Ce type-là, on va pas le suivre! Il est trop affûté! Il va nous faire mal. » Pas de soucis!

Nous arrivons à Senlisse, avec la côte du même nom sauf qu’avant de l’attaquer, on a le droit à un petit ravitaillement de derrière les fagots. Outre les rations sucrées habituelles (pruneaux, pâtes de fruits, etc…), nous avons le droit à toast de saumons fumés, toast de foie gras et… huîtres Fines de Claires N°3. Un repas de gala…

Petit coup de tampon sur la carte de contrôle, une huître pour la photo (merci d’ailleurs aux lecteurs qui nous suivent aussi sur Instagram).

Un ravitaillement très bien tenu avec des bénévoles au top où gentillesse et disponibilité sont les maîtres mots. Bravo à vous !

Après cette pause technique, nous reprenons nos bicyclettes (!!!) et tant mieux car le gros du peloton est juste derrière.

Il fait froid quand nous reprenons la route mais dans quelques kilomètres, nous aurons droit à la « couverture chauffante »: la Côte de Senlisse…

Présentation. Longue de 1,6km, pourcentage moyen de 4,6%, elle possède un passage à 20,6%.

Elle n’est pas très difficile et nous la montons plutôt rapidement avec François. J’ai vraiment l’impression que nous avons progressé grâce à nos sorties post-taf.

Pour infos nous l’avons montée à 19km/h cette année alors que l’année dernière, nous l’avions passée à 17,8km/h. Ce qui montre un réel progrès.

Nous continuons donc sur la D202 pour prendre ensuite une belle épingle qui nous fait retourner sur Dampierre-En-Yvelines. Nous sommes toujours en compagnie de notre cyclo et nous filons bon train malgré le vent que nous prenons de face pour la quasi première fois du trajet.

Une fois sortie de Dampierre, nous entrons directement dans Saint-Forget pour attaquer la fameuse « Côte des 17 tournants ». Pas très difficile au demeurant (1,3km – 4,9% moyenne – 9,6% max), elle reste tout de même exigeante après la distance que nous venons de parcourir, à un bon rythme.

Nous restons groupés et dès le départ, j’imprime le rythme. Les jambes tournent bien, 90-95 rpm dans la montée. François m’annonce qu’il ne va certainement pas suivre le rythme mais il s’accroche tout de même. C’est à ce moment que nous voyons passer un avion de chasse sur le 50 dents… Chapeau l’artiste!

Nous emmenons un petit groupe de cyclo bien sympa jusqu’au sommet. Nous aurons alors couvert cette montée en 04:20 soit 18,4km/h. C’est vraiment bien. Je ne pensais pas qu’on puisse faire ça un jour!

Nous roulons en direction de Chevreuse maintenant, toujours avec le même petit groupe. L’arrivée à Chevreuse se fait facilement même si on va prendre la plus méchante côte du parcours: la Côte de la Madeleine. Sur la D906, après avoir passé le centre-ville, on tire à gauche sur le Chemin de la Butte des Vignes. Et là, on est dans le dur direct…

La Côte de la Madeleine (redoutée de tant de cyclos), c’est 700m de grimpette à 10,4% de moyenne et un passage max à 16,4%. C’est pas très long mais ça pique.

On monte à 3 et François me demande de ne pas mettre le rythme comme dans la précédente montée, affirmation à laquelle je répond favorablement. Je ne la connais que trop bien et il reste encore quelques bornes derrières.

Chose sympa, l’organisation a prévu un photographe en haut de la côte. Belle initiative, j’ai adoré l’idée.

Sauf qu’il faut enchaîner avec un long faux plat puis on débouche sur une longue ligne de crête venteuse. Je sens François en limite mais c’est qu’il continue à maintenir l’effort, le bougre! Même s’il trouve qu’il ne se sent pas super bien en montée ces derniers temps, laissez-moi vous dire qu’au final, il monte bien quand même…

Les petites bosses s’enchaînent à un rythme infernal quand nous croisons une autre course mais à pieds celle-ci… C’est dynamique comme région!

Nous remontons sur Romainville où nous attends le second ravitaillement. Il y a plus de monde à celui-ci mais nous avons toujours le droit aux huîtres, foie gras et compagnie… Clin d’oeil à Léna qui tient l’excellent blog Girlytriathlète: il y avait plein de tes copines du club d’Issy Triathlon.

François me signale qu’on ne doit pas rester trop longtemps pour ne pas prendre froid sur le reste du parcours. Et nous repartons aussi sec.

Mes jambes sont toujours bonnes et le moral aussi, je prends beaucoup de plaisir sur ce parcours.

A partir de maintenant, c’est une grande partie de route en ville, très passante niveau voiture. On roule donc en file indienne, pas la peine de risquer de se faire faucher… Relais appuyés mais courts, nous arrivons à bien dépoter.

Notre ami en Scott, que nous trouvions affûté et à qui nous l’avions dit, nous avoue avoir du mal à prendre nos roues… Honnêtement, binôme, ça on peut en être un peu fier quand même. Ca signifie qu’on est pas encore pourris des guiboles…

Cette portion est assez longue et n’apporte que peu de valeur à notre CR donc mieux vaut passer à la dernière partie.

Une fois passé Jouy-enJosas, il faut emprunter la côte de l’Homme Mort… et pour nous crever, elle nous crève.

1,9km de montée à 4,6% de moyenne et un max à 10,4%. Pour ma part j’ai encore des jambes et je suis François au train. Il imprime son rythme et on reste grouper même s’il m’a dit de l’attendre une fois haut. Sauf que je déteste laisser mes potes tous seuls dans les montées, alors je me cale derrière lui et on monte groupé.

Ca y est, on entre dans la Forêt Domaniale de Meudon, l’arrivée est proche…

Sauf qu’il reste la dernière difficulté, une longue montée qui nous ramènera sur la Route Royale et celle-ci, c’est 1,5km pour 4,5% de moyenne (max à 9,4%).

Cette côte me sèche à chaque fois sauf que là, l’entrainement estival aidant, je la monte plus facilement (17,4km/h).

Mais comme rien ne peut se passer sans soucis, en bas de cette côte, saut de chaîne. La sanction est sans appel: dérailleur avant HS. Je suis bon pour en racheter un… Heureusement que ça arrive à la fin.

Nous bouclons le reste du parcours tranquillement, arrivant à l’emplacement d’El Dobloche. Hop, vélo, in ze voiture et direction les sandwichs et les boissons.

On aura bien mérité tout ça car on termine les 90km en 3:27:13 à 26,1 de moyenne pour 25,5 km/h l’année dernière.

Quelle belle rando! Merci à tous les bénévoles de l’AS MEUDON Cyclo pour leur organisation impeccable et à bientôt.

Profil de la rando

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10 Commentaires

  1. Je l attendais avec impatience 😉
    Très beau récit ! Comme je connais une bonne grosse partie du parcours, j ai pu visualiser et « vivre » les sensations !
    Belle perf car vous aviez la fatigue de votre grosse sortie de la semaine précédente !!
    Effectivement tu as raison, la cote de la Madeleine c est la bête noire du coin 🙂
    Merci pour le clin d œil … Tu n as pas les noms des isseennes ?

    • FG

      Hello Léna 🙂

      Merci pour ton commentaire, ce parcours est très exigeant même si ce n’est pas de la haute montagne. En revanche, l’organisation est au top.
      Pour la perf, j’avoue que, pour ma part, je suis beaucoup plus à l’aise en cette fin de saison qu’en début. Peut-être est-ce le travail du soir et le « stage » en altitude 🙂
      J’ai pas pensé à demander les prénom mais si tu veux (http://www.asmcyclo.fr/show.php?page=lib/aff-souv.php&annee=2015&race=toboggan&index=2) à cette adresse tu as la photo de deux triathlète d’Issy… Tu pourras peut-être les reconnaître 😉
      Bonne semaine à toi 🙂

  2. Ayé, ils l’ont fait 🙂
    Si je ne me trompe cela fait bien 2 ans que ça germait cette idée, non ?
    En tout cas belle fin de saison les gars, bonne gestion sur l’année pour avoir encore des jambes à l’heure où beaucoup sont vidés (peut-être le cas de votre cyclo affuté qui avait du mal à vous suivre^^)
    maintenant on attend les vidéos… fallait pas parler de l’installation des cameras, na !

    ps) rien que pour les ravitos elle est à faire celle-là, dommage juste la météo souvent limite à cette époque

    • FG

      Salut Gérard. Tu as raison niveau ravito, c’est le top 😛 pour le reste aussi, tu me diras car le parcours est vraiment intéressant.
      J’ai l’impression, comme tu le dis, que l’on a bien géré la saison effectivement et j’ai de plus en plus envie de rouler malgré la météo humide et maussade.
      Pour la vidéo, il faut que je monte les rushs.. Je pense que cela sera fait semaine prochaine 😉

  3. Bravo les gars, une belle participation à ce qui semble être une rando au top !!! J’halluciiiiiine des huitres au ravito, sérieux?!!! Alors là chapeau bas l’organisation.
    Punaise, vous êtes passés à la CROIX DE FER!!!! Pas encore de neige là-haut?! 😉
    Allez, bonne continuation… en roue libre… c’est la fin de saison !

    • FG

      Merci Baptiste. Cette rando est vraiment au top, les ravitos excellents et super copieux (on ne s’est pas lâché mais la prochaine fois faudra faire gaffe car on a un bon coup de fourchette hahahaha 🙂 )
      Pas de neige à cette époque pour notre Croix de Fer à nous LOL 🙂 et heureusement parce que j’imagine même pas les descente 🙂
      Et bien, nous, on va se laisser gentiment glisser vers la fin d’année en douceur en faisant quelques sorties sans vraiment de notion de temps ou de vitesse mais plutôt en mode ballade 😉
      Bonne route à toi 🙂

  4. Lyphtae

    Récit au top, ca de belles choses finalement dans le coin avec de beaux challenges ! Bravo pour votre gestion d’effort tout le long de l’année.
    Bientôt le dérailleur tout neuf ;p *je t’entends d’ici pester bien fort*

    • FG

      Ah ça oui, il y a des jolis coins par chez nous (bon là, on est un peu éloigné de notre domicile!). On va essayé en 2016 d’emmener nos lecteurs sur de nouvelles routes 😉
      Comment ça je peste? Hahahaha bon oui, un peu 😛

  5. Connaissant bien le parcours, il est facile et compliqué à la fois : pour faire du fractionné c’est idéal !

    Je me rappelle mes meilleurs temps (avec 3-4 autres cyclos) : 21km/h pour la Vacheresse et on se faisait doubler !!, mais contents de l’avoir montée aussi vite, mais la plupart du temps autour de 17km/h

    Pour la Ferté : là petit pignon pour bien passer, dur dur, surtout que pas d’élan possible 🙁 – pour ma part, c’est celle-là ma bête noire du coin.

    Pour Senlisse, j’ai toujours eu du mal dans celle-là (peut être que j’avais trop forcé avant ?)

    Pour les 17 tournants : j’en ai déjà vu qui montaient avec le 50 (et aussi dans celle de Chateaufort, et en essayant de « suivre », j’ai vu le compteur approcher les 40km/h… c’était exceptionnel et ça n’a duré que quelques mètres – il avait peut être un velo « volkswagen » ^ ^ -, car à ces vitesses là, tu risques de le payer dans la prochain côte).

    Pour la Madeleine : elle est dure celle-là, sans élan possible non plus 🙁 , mon record est un peu en dessous des 15km/h en prenant la roue d’un autre.
    La suivante (celle de Milon) est dure aussi, surtout avec la fatigue (et la route de qualité moyenne)

    J’ai des copains qui ont du la faire, les huîtres les intéressent !

    Bravo pour cette course 🙂

    • FG

      Salut Alex! Tu as raison, c’est facile et compliqué. Facile dans le sens où les montées sont assez courtes et difficile car l’enchainement doit être géré. Merci pour ton retour d’expérience sur les différentes côtes car ça nous permets aussi de se situer.
      Bonne route à toi.

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