01/10/2014 – Raid solo dans le Massif de Clermont

136 km – 5:14:37 – 25,9 km/h moyenne – 998m D+

 

Avrigny

Le Graal…

La saison touche à sa fin et malheureusement l’objectif de boucler le parcours de 160km avant la fin de l’année s’éloigne. Rien n’est perdu avec cette arrière saison qui perdure mais bon…
Comme à la TeamGS, on ne s’ avoue jamais vaincu, j’ai décidé d’allonger la distance pour cette première sortie de novembre.
Il y a quelques temps avec François, nous nous sommes remémorés le parcours que nous avions fait il y a plusieurs années quand, quasiment sur un coup de tête, nous étions parti pour aller voir où travaillait le père de François à 60km de chez nous dans l’Oise. Le calcul étant rapidement fait, la boucle faisait 120km.
Ce samedi 1er novembre, je suis seul pour prendre la route. Mon binôme ayant des choses à faire ce jour et moi n’étant pas dispo le dimanche.

Entrée du Château de Méry

Je m’élance donc sur une boucle, dont nous avons le secret, de 133km qui me mènera au niveau de Clermont dans l’Oise.
Le départ, classique, se passe plutôt bien. Sachant que je pars pour la plus longue distance jamais roulée depuis au moins 10 ans, je me fixe une ligne de conduite: mollo sur les 25 premiers kilomètres qui ne sont pas d’une grande difficulté. Cela me permettra de me chauffer gentiment. Je traverse Saint Leu La Forêt, Taverny, Bessancourt, Méry sur Oise puis changement de cap pour tirer vers Mériel et l’Isle-Adam. Je me rends compte de la chance que j’ai d’avoir le vent dans le dos… sauf que celui ci sera de face sur tout le retour. Enfin n’y pensons plus et regardons droit devant.

La longue portion sur la D922 qui me mènera jusqu’à Beaumont-sur-Oise est plutôt agréable et je passerai devant la Pagode de L’Isle-Adam mais aussi sur les bords de l’Oise. Le vent m’est toujours favorable et ça file. Il faut dire que le départ, je ne l’ai pas donné à fond, je me suis ménagé. Je verrais par la suite si cela porte ses fruits.
Une fois passé Beaumont-sur-Oise, je traverse l’Oise pour me diriger vers Le Mesnil-en-Thelle, ce qui marquera mon incursion dans le département de l’Oise pour un long moment, car je vais y rouler la majeure partie de mon parcours.


Je suis sur la D929, seul, sur des routes assez calmes mais où je sens le vent. Pas une haie pour m’abriter ou plutôt pour me soulager car je sais que de toute manière, je devrais composer avec le vent. C’est plat et venteux, un parcours comme nous les aimons à la Team GS. Cette départementale ne me fait pas traverser Neuilly-en-Thelle et c’est non négligeable car sur une longue distance, je ne suis pas fan du stop à tous les feux rouges, je préfère rouler.

Bienvenue  dans l’Oise

La D929 ne me quittera pas où tout au moins, je ne la quitterai pas avant un bon moment. Elle m’accompagnera pendant la traverser d’Ercuis, Cire-Les-Mello puis Ballagny sur Thérain.
Je croise les doigts car pour le moment, pas de douleurs ni aux pieds, ni aux cuisses, ni à l’assise. Je suis plutôt content! Comme je suis quelqu’un de prévoyant, j’avais pris soin de repérer les points difficiles du parcours en lisant le profil altimétrique du parcours. Et à Balagny sur Thérain, je sais que nous ne sommes pas loin d’une « grosse » montée. Ce sera celle de Liancourt…

Liancourt. Joli port de pêche où toutes les maisons se ressemble. On a l’impression de rentrer dans l’atmosphère de Germinal: des maisons identiques et toutes collées les unes aux autres comme dans les cités minières du nord de la France. C’est un peu tristouille et j’essaye de passer mon chemin rapidement. J’attaque alors la montée: un mur se dresse devant moi dont je ne vois même pas le bout. Chaîne sur le 34 dents, je mouline et passe vite le 25 à l’arrière. Mon Garmin indique une pente qui oscille entre 9 et 12% tout le temps.
Tantôt assis, tantôt en danseuse, je négocie la montée comme je le peux car pas question de se cramer. Il reste quelques bornes avant la maison.


Tient « maison »… Belle transition puisque je passe devant la maison d’arrêt de Liancourt située sur les hauteurs de la ville en pleine campagne. C’est assez déroutant.
Labruyère puis Sacy-le-Grand, le point d’inflexion de mon parcours n’est plus très loin: environ 15 bornes et je serais à Avrigny. Je sens le vent se lever et ce n’est pas forcément bon signe car je vais faire de la plaine sur quasiment tout le retour.


Une fois à Avrigny, petite photo, sandwich, pause pipi et c’est reparti direct car pas envie de me refroidir. Il reste encore 66 km puisque le compteur indique 70,7km roulé.

Avrigny

Le Graal…

Je fais une petite boucle pour retrouver Sacy le Grand comme à l’aller sauf que là, je file sur la D75 à travers une grande zone de marais. Les jambes commencent à me tirer et je me pose des questions… Le vent m’est contraire donc je pose encore plus de question: « Vais-je tenir? – Et si jamais j’ai les jambes en feu? – etc… ». Ca me trotte dans la tête mais je me force à ne plus y penser en mettant mon ipod et en me concentrant sur le route et mon pédalage.


J’arrive à Cinqueux puis à Rieux. J’attaque ici la partie la moins agréable de la boucle car je rentre dans la ville avec une portion de D200 où les voitures filent comme des bolides sans prendre garde à moi. De l’entrée dans Villers-Saint-Paul jusqu’à la sortie de Creil, je suis dans les zones d’activité bondées de voitures et de feux rouges, c’est pas le pied mais bon, faut bien y passer quand on vit en région parisienne. Les jambes sont dures et ne répondent pas forcément comme je l’entends mais après tout, je fais la plus longues sortie de l’année.
La D162, situé sur le plateau surplombant l’Oise, me guide vers Saint-Maximin puis Gouvieux. C’est une route que je connais bien car nous la prenons régulièrement avec le binôme. Je lutte contre deux ennemis: le vent de face et le revêtement de la route qui fait jouer des castagnettes à mes coudes avant d’aborder la descente sur Gouvieux. Déclipsage des pédales pour quelques étirements rapides car, bah oui, je suis pas encore rendu…

Passage dans le Lys de Chantilly puis devant l’Abbaye de Royaumont. La particularité de ce parcours, c’est justement de ne pas prendre la Côte de Viarmes. Sympa, peut-on se dire, sauf que de l’autre côté, par la D922 qui contourne Seugy puis Montgriffon et son superbe golf, ça monte aussi, moins fort certes mais plus longtemps. Au final, ça me casse les jambes. Le cerveau sur Off, je mouline tantôt sur le 50 dents, tantôt sur le 34 pour éviter de trop forcer car je commence à avoir des crampes aux ischios.

Récupération de la Plaine de France et ses secteurs à dalles béton pour filer vers Moisselles, Bouffémont et la montée qui me ramène vers le Château de la Chasse. Montée qui curieusement ne passe pas si mal. C’est curieux le corps humain quand même…
La dernière difficulté arrive: la fameuse montée des Cars Roses avec son pourcentage moyen à 8-9%. C’est ce que je disais à François quelques jours plus tard: si montée cette côte après 90 km est déjà difficile, ça l’est encore plus avec 125km dans les jambes. Là encore ça se passe plutôt bien mais si ça tire dans les mollets.
Je souhaitais également m’excuser du peu de photos prises sur le retour mais plusieurs raisons peuvent l’expliquer: la ville car c’est pas forcément glamour, la fatigue car au bout d’un moment je ne pensais qu’à mon pédalage et aussi l’uniformité des paysage qui sont les mêmes sur l’aller et le retour.

Conclusion
– 136 km en 5:14:37 à 25,9km/h de moyenne et 998m de D+
– Une sensation de se dire que si on était parti sur la Route de la Mer, il restait 24 bornes à parcourir. Et franchement, je les aurais faites au moral…
– 150km? Peut-être pas si difficile que ça à boucler même si ça paraît énorme. Mais pas avant d’avoir fait quelques réglages de confort sur le vélo.
– Une grande satisfaction de l’avoir boucler et surtout à 26 de moyenne. Bref un beau raid en solo…

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  1. Comme tu dis, un beau raid solo !!! Et c’est vrai que parmi tes ennemis, tu auras compté des adversaires farouches: le vent, qui bouffe aussi bien les jambes que le moral. Le revêtement mauvais, qui par moments peu énerver et faire perdre de la motivation. Les arrêts feux rouges et autres voitures en zones urbaines, c’est pas fun et ça fait réellement perdre du temps.
    Mais t’es allé au bout !!!
    Il est grand temps pour toi de relire certains de tes récits du tout début de l’année pour comprendre le chemin parcouru 🙂
    Tant pis pour votre projet 160km, au pire remettez le à 2015. Mais pas au-delà, votre lectorat s’impatiente merde!!! 😉

    • FG

      Merci pour ton commentaire Baptiste. Le 160km est prévu de toute manière, quoiqu’il arrive en 2015. Le vent est le pire ici par chez nous car il n’y a aucun maoyen de s’en abriter, comme tu peux le voir sur certaines photos. Quand il souffle, tu le prends, obligatoirement.
      On vous promets d’autres épopée comme celle-ci. Le lectorat n’a pas à s’inquiéter 🙂

  2. Je te l’ai déjà dit : Très belle perf. !!
    Surtout quand on connait le vent dans l’Oise, solo c’est jamais facile…

    • FG

      Merci Binôme. J’avoue que c’était dur mais c’était du bonheur de me revoir sur les routes d’avrigny. La prochaine fois on le fait à 2

  3. Je vais te répondre comme me disait Veloblan(http://www.veloblan.com/) quand j’avais du mal à dépasser 100 bornes  » bon c’est bien tu as fait prendre l’air au vélo mais tu commences à rouler quand? il va falloir t’y mettre! »
    Moi je te dis bravo car je trouve que dépasser ses limites seul c’est encore plus beau…tout es tune question d’entrainement et de volonté, avant 200 kil ça me faisait peur maintenant c’est bon je vise les 300 l’année prochaine, Baptiste les 600 et Veloblan son 4ème Paris-Brest-Paris(1200kil) chacun son niveau mais le plus important c’est d’aller plus loin, donc la prochaine fois tu passes les 150 !

    • FG

      Merci beaucoup Eric pour ton commentaire. C’était dur sur la fin car j’ai vraiment lutté contre le vent sur le retour. Content de l’avoir fait, comme si c’était une nouvelle petite victoire. Et le 150km s’approche à grand pas et ça, ça motive 😉

  4. franco

    comme d’hab je rejoint Baptiste dans sont analyse toujours pertinente,,un beau raid en solo une belle moyenne même si comme toi je ne suis pas fan de ses longues lignes droite a perte de vue ou là le moral en prend un coup ,mais bon comme tu le souligne tu fait avec ton environnement!!!
    pour les photos si cela peut te rassurer j’ai cette fâcheuse habitude aussi d’oublier de flâcher sur la deuxième partie du parcours peut être suis je concentré sur autre chose ???c’est bizard tout comme toi je suis passé a st Maximin le WEdernier !!!a oui ça me revient moi c’était dans le var et je suis allé voir la mer…(j’ai promené le vélo au lavandou)
    136 kms en solo moi je peut dire que ton objectif est accomplie car si tu avais profité des roues de François et vis et versa cela aurait été dans la poche ,en tout les cas c’est bon pour le moral ça…..

    • FG

      Hello Franco. Merci pour tes encouragements. j’avais réellement la tête ailleurs sur le retour et c’est pour cela que je n’ai pas pris de photos… Disons que la tête je l’avais dans le guidon lol. En tout cas, le travail porte ses fruits mais s’il est douloureux… Le lavandou est un joli coin pour le vélo, ça me plairait bien d’y rouler 😉

  5. Mais ne te prends pas la tête, ils sont dans la poche les 160, c’est vraiment comme si ils étaient fait, vu la difficulté rajoutée par le vent. La distance parfois le barrage c’est dans la tête, on y croit pas assez… alors que les jambes le pourrait. Suffit de voir quand parfois on se trompe de route et on fait 20 bornes de plus que ce qu’on avait prévu, et à l’arrivée on constate que les jambes ont suivies.
    Ah ces traversées de villes…. parfois encore plus usantes que du dénivelé….
    bonne continuation

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