22/02/2015 – Pour progresser… Faut Ramasser!!!

104,2km – 4:31:42 – 23,1 km/h moyenne – 1085m D+

OProgresser... Ramasseruh la la… Vous devez être en train de vous dire : « Et bah, ça y est! Enfin! un nouveau compte-rendu de la Team GS! On ne l’attendait plus… » Et bah si, il est là!

Et oui, pour diverses raisons (bonnes ou moins bonnes d’ailleurs!), nous n’avions fait que peu de CR de sortie pendant cet hiver. Il faut dire qu’il y a eu peu de sortie également, ce qui ne facilite pas la rédaction.

Quoiqu’il en soit, voici la dernière sortie en date. Celle de dimanche 22 février par un beau soleil et pas de vent.

Rendez-vous est donné à un point de ralliement afin de nous faire cette petite sortie tranquillou. Premier truc qui coince, mon dérailleur AV ne descend plus sur le petit plateau. François me file un coup de main pour régler eul’ biniou et hop, c’est parti… Euh, non! C’est pas parti du tout… François a un problème de selle: trop penchée vers l’arrière. Un coup de clé allen et zou, c’est parti.

Nous voici donc lancés en tournant les jambes gentiment car le parcours fait un peu plus de 100km et vu l’entrainement de l’hiver (genre raclette et charcuterie plutôt de home-trainer et renforcement musculaire!), faudrait pas qu’on en chie de trop quand même.

Traversée de Saint-Leu-La-Forêt puis reprise de la sempiternelle D928 à Bessancourt qui nous fait, pour une fois, descendre la côte de Méry mais en méfiance car il a gelé cette nuit et il ne faudrait pas qu’on se ramasse une gamelle comme la fait notre Ami Cestdurlevélo (à lire ici).

Traversée de l’Oise

Nous rejoignons l’autre berge de l’Oise quand nous sommes surpris par le fait qu’il n’y ait pas de vent. Car comparée à la dernière sortie groupée d’il y a quinze jours, ça change pas mal. On discute, on tourne les jambes, bref on se marre bien… Même si nous sommes loin de nous douter que nous rirons également sur la fin du parcours mais pas pour les mêmes raisons.

Obligé de mettre pied à terre car la route est barrée à la limite entre Butry-sur-Oise et Valmondois, nous reprenons notre rythme sitôt l’obstacle passé en direction de L’Isle-Adam et Parmain. Parmain, sa gare, ses bords de l’Oise… et sa brocante qui nous oblige à slalomer entre les voitures qui cherchent une place, qui pilent devant nous, etc… Nous arrivons tout de même à nous ensortir et à retrouver la trace GPS grâce au Garmin.

Cette fois-ci nous longeons l’autoroute A16 pour arriver à Ronquerolles que nous laissons sur notre gauche pour partir sur Chambly. Les jambes tournent, le souffle est bon… Ca a l’air de dérouler et c’est rassurant.

La D924 puis la D923 nous font traverser Belle-Eglise puis Bornel où les édifices religieux sont de toute beauté. François a même trouver un terme pour résumer la plupart de nos sorties: « Vélodalité », un mix entre vélo et féodalité… Sympa.

A Fosseuse, nous tirons à droite sur la D609 pour grimper sur Anserville. Une petite montée pour nous mettre en jambe pour celle suivante dans quelques kilomètres: la montée de Dieudonné toujours sur la D609.

En haut de cette fameuse montée, nous ressentons que les jambes ne sont plus si bonnes. Bizarre, d’autant plus que nous avons pris soin de bien nous hydrater et de bien nous restaurer sur les premiers kilomètres.

Neuilly-en-Thelle puis la D46 pour nous faire redescendre avec de longs lacets par la D86 jusqu’à Ully-Saint-Georges. Nous entamons alors l’inflexion de la boucle pour amorcer notre retour. La D44 nous fait serpenter jusqu’à Cires-Lès-Mello puis Mello ou nous prendrons la D123.

Là où coule une rivière!

Sur cette portion, le calvaire commence. Les jambes tirent et nous font souffrir, peut-être un peu plus François que moi, mais je sens que la même chose ne va pas tarder à m’arriver. Nous passons entre les étangs qui s’étirent le long de la D12 pour atteindre Saint-Leu-D’Esserent puis Gouvieux par le vieux plateau venteux de la D162. Ca y est, on est cuit… Comme dirait Philippe Risoli: « Cuitas les Bananas… Couper en Dos les Potatos… » Et on ne vaut guère mieux que deux patates sur un vélo… Enfin…

La route dans le Lys de Chantilly est assez douloureux mais nous ne forçons pas car il nous reste quelques difficultés à prendre et celle qui se rapproche à grand pas: la côte de Viarmes.

On est fracassés!

Quand nous l’abordons, les voix se taisent, le souffle se fait court et les visages grimacent. La montée est longue et elle fait mal aux jambes qui souffrent depuis de nombreux kilomètres déjà. Je suis en tête dans la montée et je me retourne souvent pour voir si François suit le rythme et ne galère pas trop. Passé le rond-point de la voie ferrée, qui marque quasiment le milieu de l’escalade, François est toujours derrière moi. Nous faisons l’effort sur une route en très mauvaise état. Mais arrivé au dernier tournant, François à lâché et je fais un demi-tour pour aller le récupérer quelques mètres plus bas pour terminer l’ascension ensemble.

Rond point de la D909Z, ça y est le calvaire est fini, on est en haut.

Vu le vent qui commence à souffler (bah oui parce que sinon, c’est pas drôle), nous décidons de modifier le parcours qui fera toujours la même distance mais qui nous évitera une longue portion avec beaucoup de circulation. Nous passons donc par Belloy-en-France puis la D85 direction Villiers-Le-Sec puis la D26 pour couper sur les dalles béton de la « Plaine de France », très venteuse.

Chaque tour de pédale est un horreur, nous sommes à la limite du plaisir… Enfin, ce que l’on veut dire c’est que justement, on ne prend pas de plaisir du tout sur cette fin de parcours.

Progresser... RamasserLa D909 nous emmènera jusqu’à Bouffémont où nous attaquerons la Côte du Château de la Chasse sans grand panache et à l’arrachée… Ca fait mal et toute la descente suivant se fait en roue libre alors qu’à l’habitude, on l’attaque un peu, cette belle route descendante…

C’est justement à ce moment là que, fatigués et éreintés, nous sommes pris d’un fou rire nerveux sur le vélo. On n’arrive pas à s’arrêter de rigoler. Pas efficace dans les montées mais qu’est-ce que ça fait du bien de se lâcher…

La position du mec qui a mal aux jambes…

Pas glorieux non plus, le fait que la « montée des Cars Roses » sera tronquée en son milieu car nous ne nous sentons pas la force de prendre la pente à 9-10%. Pas joli, joli… On se déçoit… Mais bon, faut se casser la baraque non plus.

Retour à la case départ pour un petit café réconfortant…

On bouclera les 104km (contre les 102 prévu initialement) en 4:31 soit à 23 de moyenne, ce qui n’est vraiment pas top.

Réflexion et question du jour

En guise de conclusion, nous pensons que, même si le plaisir n’était plus là sur la fin, si nous avons eu vraiment mal, tout cela n’est pas forcément mauvais. Le moral en a pris un coup, certes, le physique aussi mais ce qui est bizarre, c’est que la récupération du lendemain a été excellente: peu de courbatures, peu de mal au bas du dos, etc…

Et vous qu’en-pensez vous? Pour progresser, faut-il parfois ramasser?

Tracé du parcours du jour

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  1. Salut les gars,

    De la raclette dans les jambes, c’est sur que … ceci dit sortie d’entrainement sans se faire mal ce serait sortie de récupération 🙂
    c’est une galère qui vous servira plus tard dans l’année, soyez en sur, c’est pas une galère blessure ou chute, donc ça reste utile, et vu que le lendemain vous aviez bien récupérés, la prochaine sortie, si elle n’est pas trop éloignée vous paraitra facile.

    Bonne route la team

    • FG

      Hello Gégé… Oui la raclette dans les jambes, ça ramollit c’est normal 🙂 La prochaine sortie malheureusement ne sera que dans 1 semaine car Météo france annonce du vents à 55-60km/h demain… Mais le 08 mars on va envoyer 😉

      Bonne route à toi aussi, en espérant que cette année on se voit sur les routes.

  2. Bah je suis d’accord avec l’ami Gérard – se faire mal ça fait partie du ‘métier’. Impossible de vraiment progresser sans s’être fait mal de temps en temps. Et un détail m’a marqué: descendre un faux plat en roue libre…. quand on est naze, je trouve ça complètement okkaaaaaaay ! Bah quoi, c’est pas le course ! Un peu de récup et hop on en r’met un coup quand y faut, plus loin.
    Voila une ballade qui ‘paiera’, je peux vous le garantir.
    Après, si vous avez la motiv’ un jour, le meilleur moyen de progresser je trouve (et à nouveau… ça n’a rien de scientifique) c’est de tenter une petite boucle de 30-50km le LENDEMAIN d’une sortie comme ça où on s’est un peu arraché. Surcompensation, le corps percute peut être plus rien mais il s’adapte aux efforts. A bien sur marier avec une sortie fastoche 100% plaisir le coup d’après, pour ne pas avoir l’impression de ne faire que de l’effort bête et méchant 🙂
    A+

    • FG

      Tu as raison sur toute la ligne Baptiste. On souhaitait vous poser la question car on a longuement discuté de ce sujet ensuite et on est sur la même réflexion que toi.
      Ca fait parti du métier mais c’est rageant car quand tu pars tranquille pour justement éviter que ce genre de chose n’arrive et qu’au 60ème Km, t’es complètement rincé… C’est énervant :-/

      On essayera d’enchainer une sortie courte comme tu le dis après une séance fatiguante car effectivement j’aimerai voir ce que cela donne. J’avais un peu testé ça l’année dernière lorsque j’avais enchainé deux parcours de plus de 100km en deux jours consécutifs (dont ma plus longue distance jamais rouler). Et le résultat est bluffant. Certes on est fatigué mais les muscles récupèrent assez vite dans l’ensemble.

      Pour la descente en roue libre, j’avoue cela ne nous arrive quasiment jamais ou alors après avoir mis un énorme coups de bourre avant, l’histoire de profiter un max mais comme tu le dis, une fois n’est pas coutume et il faut bien retenir la machine de temps en temps 🙂

      Au final, on projette de faire un truc assez dingue (pour nous), on souhaite boucler un 150km le 28 mars… Il nous restera trois sorties d’entrainement avant le jour fatidique mais on y croit. Et je pense que le moral c’est hyper important aussi 🙂

      Mais surtout merci pour ton commentaire et ton avis 🙂

  3. franco

    oui bien sur ,mais qui n’a pas connu des moments pareil,je me souvient lors ma seul et unique marmothe ,j’avais tellement galéré dans l’alpe d’huez ,qu’il a fallut que j’y retourne voir ce qu’il en était le WE d’aprés,,tous cela pour rejoindre Baptiste dans son analyse,t’en chie t’en reprend une tranche et ainsi de suite ,jusqu’à ce que le plat devienne digeste,ça fait avancer le schmilblique comme dirais l’autre ,
    des coups de moue on en aura encore ça fait mieux apprécier les états de grace
    allez bonne continuation et faite vous mal hi hi
    s

    • FG

      Franco, tu as raison… Il faut en chier pour en reprendre une tranche. ça c’est une maxime que je vais garder car elle m’a bien fait rire 🙂
      Mais la sortie de ce week-end a été bien meilleure (le CR est en cours de rédaction) et les jambes ont bien tenues.

      EN revanche chapeau pour l’Alpe d’Huez car perso, je n’aurais pas eu le courage de le remonter le lendemain… Bravo 🙂
      Et merci pour tes encouragements.

  4. ah ben vous avez ressorti le vélo ! je confirme pour progresser faut ramasser, pas le choix.Mais il faut aussi sortir l’hiver donc ramasser aussi le froid, la neige et la pluie…Le gros du foncier se fait l’hiver, je vois la différence avec l’année dernière.
    En 2015 j’arrive avec plus de 7000 bornes mi-avril et ça change tout ! Par contre je laisse tombé le travail de rythme je ne recherche pas la performance.

    • FG

      Hahahaha ouais on a ressorti le vélo en effet. On a rouler cet hiver mais pas forcément beaucoup même si le froid, la pluie et la neige ne me gène pas vraiment (c’est le vent que je déteste le plus, comme beaucoup d’entre nous, je pense).
      7000 bornes à mi-avril? c’est juste « whaouuu ». C’est une distance que seul les retraités peuvent faire 😛
      En fait, c’est vrai ça donne envie.

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