19/07/2016 – Col des Saisies via Megève

95,8km – 4:39:41 – 20,6km/h moyenne – 1816m D+
(Vidéo en fin d’article)

2016_07_19 Col des Saisies-30Vous l’attendiez ce compte-rendu de sortie! Oui, bon, je vous l’accorde, cela fait un moment que nous n’avons pas posté… Trêve de bavardage, place au vélo!

En vacances dans les Alpes, il était tout naturel d’aller grimper quelques cols de Haute-Savoie et de Savoie où j’étais pour les vacances…

On ne croirait pas que créer de jolis parcours serpentant entre vallées et sommets soit aussi compliqué. En effet, il faut prendre en compte plusieurs contraintes: le point de départ, la difficulté, la distance, la logistique, etc…

Pour ma part, avant de partir je trace sur Openrunner plusieurs parcours (entre 5 et 6) que je charge dans mon GPS. Ainsi une fois sur zone, en fonction du temps dont je dispose, de la météo, etc… Je peux choisir un parcours qui correspond parfaitement.

Cette année, j’ai décidé de grimper le Col des Saisies. Je ne savais absolument pas que le Tour allait y passer et mon choix n’a pas été fait par rapport à cela. Il fut justement totalement arbitraire: je voulais un col connu pas trop loin de ma résidence que je puisse faire en aller-retour et en regardant la carte, il correspondait à tous mes critères.

Comme tous les ans, je loue le vélo que j’utiliserai puisque je ne peux pas (pour le moment!) emmener le mien… Je me « fournis » à la boutique Au Virage – Mermoud Sport aux Contamines-Montjoies. Ski l’hiver et vélo l’été, l’accueil y est toujours parfait, les vélos en super état avec du choix.

Cette année, j’avais donc le choix entre plusieurs vélos SCOTT: Foil (haut de gamme), Solace, Addict.

J’ai jeté mon dévolu sur le Scott Solace qui se rapproche, par sa conception et son comportement, à mon Look 566: confort et rendement.

Mise en route

Départ des Contamines-Montjoies à 08h30. Il fait frais et j’ai pris soin de mettre une sous-couche technique (test à venir) pour éviter de prendre froid sur le chemin  qui m’emmène à Saint-Gervais-Les-Bains.

Cette route est une longue descente d’environ 6km, très roulante, mais avec un revêtement pas forcément au top, je fais donc très attention d’autant plus que sur le Scott que j’ai loué, le frein arrière est en direct-mount c’est-à-dire que l’étrier est placé au niveau du boitier de pédalier. Le freinage est un poil plus incisif qu’avec un montage traditionnel sur le dessus de la roue.

Arrivé à Saint-Gervais, le parcours me fait prendre la D909 qui passe au pied du télécabine du Bettex, arrivée de la 19ème étape du Tour de France.

Là, on attaque une première montée. 6,3km à 5% de moyenne et qui me fera arriver au rond-point de La Demi-Lune sur la D1212 (que le Tour empruntera aussi!). Cette côte, je l’avais déjà prise l’année dernière pour aller grimper le Col des Aravis, elle n’est pas très difficile car la pente est assez régulière, on trouve facilement son rythme. De plus, elle permet de s’échauffer tranquillement en tournant les jambes (34-27 au niveau du braquet, pour ma part).

Au niveau des sensations, les jambes sont là et le cardio aussi. Le cardio, je le surveille régulièrement car le soleil est déjà bien présent et il fait chaud.

Une fois sur la D1212, je prends la direction de Megève.

C’est beaucoup moins pentu, même souvent en faux-plat descendant, cela permet de se refaire une santé et de faire baisser le rythme cardiaque pour attaquer sereinement le Col des Saisies dont la base se situe à quelques kilomètres.

On voit que le Tour passe 3 jour dans le coin car les routes sont bordées de camping-car, toutes nationalités confondues. C’est la première fois pour moi que je vois ça et je me rends compte de l’engouement du public pour cette course. Impressionnant!

Je passe Praz-sur-Arly (dédicace à @ladesperate, une de nos followeuses sur Instagram!) puis j’arrive  rapidement à Flumet. Ca a été rapide mais que de voitures… Il faut vraiment faire attention car cette route peut se révéler dangereuse!

L’ascension

Point de situation…

Situé à 1633m d’altitude, l’ascension depuis Flumet est longue de 14,80km avec un pourcentage moyen de 5% et une pente maximale à 10,8% (données recueillies sur le site cols-cyclisme.com et confirmées, à quelques centièmes près, après calcul via mon Garmin).

Comparativement à ce que j’avais fait l’année passée, j’augment la distance de 3 kilomètres et le pourcentage moyen. Autrement dit, « ça va causer! » surtout qu’une fois au Col des Saisies, je continuerai l’ascension jusqu’à 1800m au Col de la Lézette (1,7km à 7,5% en moyenne).

Le soleil est bien présent et j’attaque l’ascension aux alentours de 10h. Il fait chaud et il n’y a pas un brin de vent pour rafraîchir…

La montée débute par une portion en lacets longue de 500m à 7,3% de moyenne en sous-bois. Je double pas mal de cyclos et à ce moment, je me dis que je vais peut-être trop vite… Je suis même tenté de ralentir la cadence mais au final, je bouclerai ce « segment » en 2:33 à 13,4km/h.

Deuxième segment après une belle épingle à droite. Je vais chronométrer jusqu’au rond-point qui se situe à l’entrée du village des Saisies.

Long de 12,2km avec une pente moyenne à 5%, c’est une portion qui peut s’avérer difficile jusqu’au lieu-dit d’Arcanière. J’ai vraiment adoré traverser Notre-Dame-de-Bellecombe, village typique des Alpes. Avec ses p’tits bistrots le long de la route où les gens te regardent, les yeux écarquillés comme si tu étais un fada…

Bien évidemment, pour celui qui est entraîné, cette montée n’est pas très compliquée, il suffit juste de gérer les premiers kilomètres. En revanche, ce qui est traître, c’est le soleil. Présent sur toute la montée, il cogne fort le coquinou!

Je suis assez surpris de monter sur le 27 dents! Je me demande si le fait d’avoir travaillé la vélocité ne me permet pas de pédaler plus souple même en montée. Quand je regarde la cadence des cyclos que je double, je me dis que je tourne plutôt rapidement les jambes. Enfin, je suis très à l’aise et pour moi, c’est le principal.

Le cardio monte vite… 86% de la FCmax… Cela peut paraître haut mais je me sens plutôt bien d’autant plus que dès que la pente s’infléchie, le rythme diminue pour revenir aux alentours de 70-72%.

Après Arcanière, c’est bizarre car on descend et même on file. Une belle descente avec un beau revêtement. J’en profite pour m’hydrater et manger une petite barre car je vais attaquer la dernière partie de l’ascension avec une magnifique vue sur les montagnes voisines. Je profite et je me concentre aussi sur mon pédalage.

Ca passe plutôt bien et comparé à l’année passée, j’ai l’impression de mieux m’en sortir…

Je double quand même quelques cyclos et, même si ce n’est pas primordial, c’est assez plaisant.

Et tout d’un coup, sur le bord de la route: le panneau indiquant l’arrivée au sommet. Quelle satisfaction! Mais…

Vue sur le col des Saisies

… Ce n’est pas fini! En traçant mon parcours avant de partir, j’avais voulu accrocher un deuxième col routier dans la foulée. 2 possibilités s’offraient à moi: le Col de la Lézette ou le Signal de Bisanne (emprunté par le Tour de France, quelques jours après).

Suite à plusieurs recherches, j’ai abandonné l’idée de Bisanne car trop pentu pour un premier tour (d’autant plus que la semaine suivante, un plus gros parcours m’attend).

Ce sera donc le Col de la Lézette (1800m). Pour y accéder, j’emprunte une route goudronnée à gauche quasiment de suite après le sommet des Saisies. La déclivité n’est pas très forte mais je mouline.

Pas très forte? Enfin pour le moment car passé le premier virage à droite, la pente s’accentue pour monter jusqu’à 9% par endroit et surtout ne pas descendre sous les 6,5%.

2 petits kilomètres me séparent du sommet. Ce sera peut-être les 2km les plus durs de ma vie de cyclo. Mes jambes me tirent, j’ai l’impression de rouler au ralenti (remarquez que monter à 7km/h, c’est la vitesse d’un runner!).

« Allez Coco, sert les dents, tu y es presque » : voilà, ce que je me répète. Cela me servira puisqu’en levant la tête, je m’aperçois que j’y suis.

Petit photo souvenir, sandwich maison avalé rapidement sur un banc, une pause à la fontaine pour se mouiller le visage et le bandeau, histoire de se rafraîchir et hop, en selle.

La descente est nettement plus facile, dis donc! Mais je fais tout de même attention car une multitude de petits gravillons jonche le sol et j’aimerai éviter la glissade soit à pleine vitesse, soit dans un virage.

Retour aux Saisies puis je repars par la même route que toute à l’heure. Là, en revanche, ça file! Le revêtement de la chaussée est flambant neuf, j’ai l’impression de rouler sur un tapis de billard (Tour de France oblige!). Pas loin de 80km/h dans la descente.

Je ne vais pas vous détailler toute la descente car, bien évidemment, mis à part rouler rapidement et récupérer de la montée, ce n’est pas passionnant même si c’est plaisant.

J’arrive rapidement à Flumet et là, ça sera plus compliqué.

Le retour aux Contamines

Et oui, parce que Flumet-Megève, et ce n’est pas plat. Ce n’est que du faux-plat montant en permanence. Ca oscille entre 3 et 6% à certains endroits. Il me faudra, pour cette portion, gérer mon effort et ne pas m’user car une vingtaine de kilomètres plus loin m’attend la montée des Contamines. Il faut que je m’économise un maximum surtout que j’ai déjà quelques bornes dans les guiboles.

Arrivé à Megève, honnêtement, je n’ai plus trop de jus et dès que la route s’élève ne serait-ce qu’un peu, je sens que j’ai du mal à tourner les jambes. Mais bon, c’est pas très grave non plus… Je roule à mon rythme! Au diable cette foutue moyenne!

2016_07_19 Col des Saisies-30

Massif du Mont Blanc

A la sortie de Megève, j’attaque une partie plus reposante, la longue descente sur Saint-Gervais avec une magnifique vue sur le massif du Mont Blanc. Je m’arrête même quelques instants prendre deux- trois photos. C’est splendide, je ne m’en lasserai jamais.

Allez, je repars et je récupère. J’essaye de m’économiser jusqu’à St-Gervais-les-Bains et là j’attaque la remontée sur les Contamines-Montjoie.

Aucune zone d’ombre pour s’abriter, une pente qui ne passe pas sous les 5-6% et ça pendant 8km quasiment. Les jambes sont en carton, elles ne veulent plus trop tourner. Je parviens malgré tout à me hisser jusqu’à un parking où il y a une fontaine. Je fais une micro halte pour me réhydrater et surtout me mouiller la tête car il fait de ces chaleurs… et je repars.

Vue sur la Vallée: au fond Sallanches

Je ne suis plus très loin du but. Je m’accroche et j’arrive péniblement (!!!) au village.

Content! Mais pas encore arrivé! Il faut que je traverse tout le centre-bourg que je franchisse une dernière montée et hop, je serais au bercail.

Et bien, j’aurai fait un joli périple! 95,8km, mon plus long parcours en montagne pour le moment et 1816m de dénivelé positif (là encore, le plus important) mais en revanche 20,6km/h de moyenne soit la plus petite jamais atteinte… Bon je plaisante car la moyenne, honnêtement, sur ce coup-là, je m’en fiche complètement.

Fatigué mais content et heureux de l’avoir fait… Il faut juste récupérer pour la sortie du mardi suivant qui, elle, sera tout à fait différente…

Vidéo du parcours

Note: Pour information, il n’y a aucune manipulation dans cette vidéo: ni accélération ni ralenti. Ce que vous voyez retranscris parfaitement les conditions de la montée.

 

Tracé du Parcours

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10 Commentaires

  1. Superbes photo, le gros ciel bleu et le bon ptit soleil qui tape… c’est l’été les potos !
    Belle sortie, et une sacrée grimpée dans la besace. Ca fait envie. Et la vidéo rend super bien, comme d’hab.
    Bravo ! Vivement la suite…

    • FG

      Hello Baptiste! Oui beaucoup de soleil et pas beaucoup de nuages, c’était top! 15 jours de congés c’est court surtout dans cette région qui nous murmure à l’oreille: « Viens! Viens! N’aies pas peur! Viens vivre chez nous! » 🙂
      La montée des Saisies par Flumet n’est pas forcément très compliquée mais elle est assez longues. Un régal 🙂
      Promis, je fais vite pour l’autre CR (la vidéo est montée, y’a plus qu’à la télécharger!)

  2. ça me rappelle tellement mes 4 années en Haute Savoie avec toute cette montagne du Mt Blanc et des Aravis

    • FG

      J’avoue que cette région est un régal… Une question se pose pour moi: est ce que je vais partir y habiter? Peut être bien 😉

  3. Et bien, FG, te voilà devenu un vrai montagnard, les pauvres côtes de Saint-Leu et Saint-Prix vont te sembler bien petites maintenant 🙂

    Super reportage, vivement la suite

    • FG

      Hello Gérard 🙂 un vrai montagnard je ne sais pas mais en tout j’ai pris beaucoup de plaisir à le faire 🙂 et pus, j’aime bien aussi nos petites côtes. Et toi comment ça va?

  4. sympa le CR, ça donne envie de faire un petit stage en montagne pour se taper des côtes!

    • FG

      Hello Sylvain. Merci pour ton commentaire 🙂 cette région est vraiment superbe, honnêtement je ne m’en lasse pas 🙂

  5. Beau récit qui donne envie !
    Tu m’as fait rire quand tu parles de la vitesse du joggeur, je pensais la même chose dans mes côtes en Ardèche cet été … 😉
    J’ai hâte de voir comment tu vas ressentir tes prochaines sorties en région parisienne.
    Je repasserai pour la vidéo car elle ne se charge pas.
    Bonne reprise et encore bravo pour tous tes cols.
    Léna

    • FG

      Coucou Léna 🙂
      Je suis persuadé qu’un ruiner aguerri doit pouvoir me doubler dans les grandes ascensions, tellement va vitesse est basse 😀 mais c’est la réalité LOL
      Pour le moment, pas de sortie prévues en région parisienne car tous les WE sont remplis, mais le soucis que j’ai c’est que je n’aborde pas les sorties chez moi comme je les aborde dans les Alpes… Il va falloir que je bosse le mental là-dessus.
      Bizarre que la vidéo ne se charge pas… sinon tu peux la voir là directement: https://www./watch?v=v8GcLkE5kO8

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