12/04/2015 – Ballade en Pays de Thelle

99,9km – 3:50:34 – 26km/h moyenne – 1048m D+

En plein Pays de Thelle

En plein Pays de Thelle

Après une sortie solo la semaine dernière, dont je n’ai pas fait de résumé par manque de temps, il est temps de passer la sur-multipliée. Pas forcément en distance car nous resterons, aujourd’hui, sur une distance « classique » mais en intensité. Bref, se faire mal un peu. Juste pour progresser. Notre terrain de jeu pour aujourd’hui sera le Pays de Thelle, entre Oise et Val d’Oise.

La sortie de 152km, notre sortie la plus longue pour le moment, est déjà loin. Et oui 15 jours se sont écoulés et elle reste bien sûr gravée dans nos mémoires, prêts à recommencer, voire à faire un peu plus. Il nous faut maintenant gagner en régularité et en résistance musculaire si nous voulons justement couvrir des distances plus longues ou grimper un ou deux cols, comme nous en avons le projet.

Départ donné à 09h00 avec du soleil mais le fond de l’air frais comme dirait l’autre. Franco nous a gratifié la dernière fois d’une expression de chez lui: nous avons « dépailler les cardons », expression sudesque pour signifier que nous sommes en cuissard court.

La route est classique avec un passage dans Saint-Leu-La-Forêt par la Rue de Paris puis Taverny et Bessancourt. On voit que les beaux jours reviennent car les cyclos, que nous avons peu croisés cet hiver, sont de sortie et c’est assez réjouissant.

Arrivé à Frépillon, direction la D44 pour longer la Francilienne et récupérer la D1 qui nous mènera à Mériel. François a froid, moi aussi un peu, surtout dans la descente de Mériel et nous espérons vivement que tout cela se réchauffe, ce qui sera le cas un peu plus tard.

Nous traversons l’Oise pour aller vers Valmondois. Les randonneurs eux aussi sont de sortie, on en croise un gros groupe près de la gare de Valmondois.

Hop, hop, hop zou! Nous filons à bonne allure vers Nesle-le-Vallée où nous croisons nos amis partis beaucoup plus tôt que nous (7h30! courageux les gars). On s’arrête, on taille le bout de gras et on essaye de se caler une sortie à plusieurs pour un dimanche qui arrive. Et c’est reparti!

Toujours sur la D151, nous partons vers Frouville où l’allure est toujours excellente, le compteur reste bloqué entre 27 et 32 km/h instantané, ce qui signifie que là, on travaille les guiboles.

Plus Belle la Vue…

Passage devant le Haras de Messelan pour attaquer la côte. Pas forcément pentue (aux alentours de 4-6%), j’en profite pour expliquer à François ce que j’ai découvert la semaine dernière: le pédalage en rond. Car, en effet, je me suis focalisé sur cette technique dimanche dernier.

L’effet que cela a sur moi est de simplement moins me fatiguer au niveau des jambes surtout dans les montées.

Nous arrivons assez facilement au croisement de la D927, route assez fréquentée par les voitures, pour nous diriger vers Amblainville où nous tournerons sur la gauche (D105) pour rejoindre Hénonville.

Là encore, c’est agréable, pas ou peu de vent, un beau revêtement et des vitesses auxquelles nous ne roulons pas souvent. Autant vous dire qu’Hénonville est vite rejointe et nous la quittons pour prendre la direction de Villeneuve-les-Sablons. Nous roulons alors sur une route au revêtement exécrable. Ca vibre, ça tremble, c’est horrible.

Passage par Saint-Crépin-Ibouvillers que nous dépassons rapidement pour atteindre Corbeil-Cerf.

Les routes seront désormais nouvelles pour nous et faire des découvertes par ce beau temps est un vrai régal. En plus, ça roule toujours assez fort.

Point culminant du parcours: le village appelé « Le Déluge » sauf qu’aujourd’hui, le déluge sera derrière nous!

La D46 nous fait arriver à Parfondeval mais juste avant, il y a une belle descente où je me suis fait une vrai frayeur. Je suis parti quasiment tout droit dans un virage, pris le talus et retourner sur la route. Je ne sais pas du tout pourquoi… Va savoir Charles! pour reprendre un slogan publicitaire des années 80.

A la sortie de ce charmant village, une belle montée avec deux lacets. Ca grimpe régulier aux alentours de 6% et ça passe chrome. Tranquillement mais sûrement pour arriver sur le plateau du Pays de Thelle.

Montée de Parfondeval

Nouvelle fiburquation sur la D533 vers Laboissière-en-Thelle, toujours à vive allure. Passage rapide en Angleterre puis par Andeville.

A Andeville, double pause technique: réglage de selle pour François et pause p*** pour ma part et hop, ça repart. On sent le vent se lever mais il reste quand même assez léger.

On reste sur la route qui nous fait entrer dans Esches, joli petit village avec une méchante grosse pente en sortie qui culmine avec un bon 9%, ça tire les jambons et la langue aussi. Nous débouchons alors sur un plateau où le vent est vraiment présent même si il reste supportable.

A présent, on tire droit sur la D105 qui nous fait rouler dans des paysages que nous ne connaissions pas du tout puis arrivés au lieu-dit « Le Ménillet », virage à droite devant une drôle de maison abandonnée où l’écriteau « Ne pas entrer. Danger d’effondrement », fait un peu froid dans le dos. J’imagine bien une soirée de plein lune aux environ de la Toussaint car même en plein soleil c’est assez lugubre, alors en automne!!!… Brrrrr.

On est bien sur cette petite route, où aucune voiture ne circule, on roule à deux de front sans être embêtés. Le paysage nous fait penser aux petites routes du Lot, ce sera le moment Nostalgie. Hahahaha…

Puis nous ressortons du bois un peu après le Haras de Messelan, devant lequel nous sommes passés à l’aller car ce parcours emprunte à l’aller et au retour une partie identique.

A la sortie de Nesle-La-Vallée, nous prenons la D19 avec son mur à 11% max. Ca faisait un bail que nous ne l’avions pas pris et j’avoue, ça pique sévère. D’autant plus quand votre pignon de 23 ne passe pas à l’arrière. Je vois donc François s’envoler tel Mario Pantani dans l’Alpe d’Huez devant moi. Et moi? Je rame, mais bon c’est ça le sport… En haut de la montée, une longue ligne droite qui nous ramène toujours et encore à Hérouville et son fameux restaurant « Les Vignes Rouges ».

Direction Auvers-Sur-Oise. C’est alors que nous sommes rejoint par un cyclo sympathique, dont nous ne connaîtrons pas le nom, mais, je peux vous l’affirmer à 75 ans, il tenait la forme.

On a taillé un bon bout de gras tranquille et il nous a raconté une belle anedocte qui devrait en faire sourire certains d’entre vous. Allez, je la retranscris telle quelle.

Alors qu’il était en train de rouler, notre compagnon du jour se fait doubler par un autre cyclo. Poli, notre ami lui dit bonjour mais pas de réponse. Le « doublant » roulant fort… Un peu plus loin, il le rejoint et l’aide, à sa modeste mesure, en prenant des relais dans la côte (n’oublions pas que notre cyclo, et bien il a 75 ans et une opération du palpitant!). L’autre cycliste, le double alors en le laissant, là, dans la montée. Encore un peu plus loin, il le rejoint à nouveau et lui pose une question: « Tu as gagné combien de Championnat du Monde? » L’autre lui rétorque, offusqué: « Mais tu n’as pas le droit !». Notre ami répondent à cela par: « Bah si, puisque tu ne me dis pas bonjour, tu me laisses en plan alors que je te file un coup de main à dans la côte, c’est que tu dois être sacrément costaud… »

Tout cela pour dire qu’au final, le cyclisme c’est quand même un sport de partage. Et si on ne veut pas partager alors rien n’empêche de rester poli.

Notre trio impromptu se sépare en haut de la descente d’Auvers sur des paroles très sympathiques et nous filons rejoindre Méry-sur-Oise et sa montée.

Le final sera comme d’habitude par Bessancourt, Taverny, Saint-Leu-La-Forêt et Saint-Prix.

On aura bouclé le circuit de 99,9km en 3:50 avec les jambes qui tiraient un peu et une belle rencontre avec une personne qui a vécu beaucoup de choses à vélo (et oui, 50 ans de vélo, ça marque un homme!).

Tracé du parcours

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13 Commentaires

  1. Belle ballade au soleil les gars, bien joué.
    Quand à ceux qui n’aiment ni partager ni dire bonjour…… un bon coup de pied et hop, dans le fossé 😉
    Ahah… il faut de tout pour faire un monde… même des grincheux !

    • FG

      Hello Baptiste. Oui tu as raison, grincheux dans le fossé, bonne humeur préservée hahahaha. Mais comme tu le dis, il faut de tout pour faire un monde. En tout cas, on a bien roulé et c’était vraiment sympa de mettre les gambettes à l’air 😉

  2. Que de routes connues, et appréciées
    Vous tenez la super forme les gars… , c’est dingue comme quelques km/h en plus réduisent le temps d’une sortie, c’est la réflexion que je me fais chaque fois quand je rentre mes stats, Et presque tout se fait dans les bosses, ou on peut perdre un temps considérable.
    Tu as bien raison pour le pédalage rond, je m’applique aussi, et c’est dingue comme on file même en côte, par contre ça brûle vite les ischios, enfin pour ma part

    bonne route les gars

    • FG

      Pour le pédamage en rond, c’est clair, ça picotte les jambes et les mollets au départ. j’ai encore du mal à m’y appliquer sur les deux jambes car le réflexe est plus naturel avec la jambe droite. Enfin, je ne désespère pas.
      Les côtes et le vent sont les deux ennemis de la vitesse et donc du temps de parcours. On a fait l’expérience il y a quinze jours sur la montée de méry. Si tu la passe en souplesse et en cadence, alors tu perds beaucoup moins de moyenne (on a perdu de mémoire 0,1km/h). Et le vent, si le retour se fait avec lui en pleine poire, c’est foutu, aussi…
      Mais bon il faut composer avec tout ça et c’est cela qui fait la beauté de notre sport 🙂

  3. Super sortie les gars, comme quoi on peux faire des kilomètres agréables même en île de France!
    Cette anecdote sur fond de morale (ou l’inverse?) est véridique, il reste encore quelques cyclistes trop perso pour comprendre que le cyclisme est aussi un sport d’équipe (ou du moin d’entraide), et on en croise aussi dans le sud malheureusement…

    Au plaisir de vous relire,

    Lorenzo Risi

    Ps : à 100 mètres près vous auriez pu avoir une sortie à trois chiffre sa fais toujours mieux 😉

    • Bonjour Lorenzo,
      Merci pour ton commentaire. Je suis absolument d’accord avec toi dans la notion d’entraide. Que ce soit dans le vélo ou dans un autre sport collectif…
      Dans le cyclisme comme nous le pratiquons, l’important à plusieurs c’est aussi la convivialité! on est pas tout le temps les yeux sur le compteur, les mains en bas du guidon. Il faut savoir discuter de choses et d’autres, rigoler, se vider la tête tout en pédalant, et surtout garder le sourire. Combien de fois avec FG, nous avons pu tenir des discutions sur des sujets divers et variés et même sur des problèmes personnels. Et ca fait du bien !
      Y a qu’à regarder la tête des mecs qui ne disent pas bonjour à vélo. Ils tirent tous une de ces tronches…

    • FG

      Merci pour ton commentaire Lorenzo. On a de belles balades aussi en île de France, c’est clair 😉
      Pour l’entraide, tu as raison, c’est une notion importante dans le sport. Hors compétition le plus fort aide le plus faible, c’est ce que l’on m’a enseigné durant ma carrière militaire. Combien de fois en tant que sergent, j’ai fait demi tour pour aller chercher ceux qui avaient du mal. De nombreuses fois… et ça apporte beaucoup de choses.

      Bien évidemment, je ne fais aucune leçon de morale sur le blog mais cette anecdote, j’ai voulu la retranscrire, car nous avions eu une discussion semblable avec François et j’ai trouvé ça intéressant de la partager. On ne pourra changer personne mais c’est bien sympa de trouver un mec qui s’arrête quand tu as crevé pour savoir si tu as besoin de quelque chose (même si tu as tout ;-))

      En tout cas tu es le bien venu sur le blog, n’hésite pas à nous faire de ton expérience quand tu le souhaites 😉

  4. franco

    ha ha j’y crois pas 99.9kms eh oh vous auriez pu faire un effort hein ,l’apéro aurais pu attendre encore 100 m MDR…..
    oui c’est vrais qu’avec cette chaleur les cyclos sont vraiment de sortie pour le coup,le bronzage peut commencer les copains,
    ah oui alors que je me disais quel mémoire il a !! ce rapeller d’un slogan publicitaire des année 80 puis plouffff il me prénomme Marco Pantani (Mario) non là je me dit qu’il a trop joué a la console hi hi
    alors une sortie groupe se prepare c’est bien ça !!en tous cas une chose est sur pour la moyenne vous êtes réglés comme une horloge suisse…
    allez pour vous donner un peut de mon emploie du temps hier j’ai pris un jour pour rouler j’ai quand même fait 172kms pour 2686m d+ (en cachette) chutttttt

    • FG

      Ah mon Franco 🙂 Oui on était parti pour 100km mais je ne sais pas pourquoi à l’arrivée le GPS me donne 99,9km et comme on ne triche pas, et bien on est resté à 99,9km hahahaha
      Le bronzage a effectivement commencé et va continuer dimanche après-midi pour peaufiner tout ça.
      La sortie de groupe se prépare gentiment on va essayer de prévoir ça, et on vous tient au courant bien sûr 😉
      Belle sortie pour ta part, et le D+ me laisse songeur et rêveur 🙂
      Bonne route mon Ami

  5. J’aime pas les gars qui ne disent pas bonjour mais je déteste par dessus tout ceux qui ne répondent pas quand on leur dit bonjour ! Du coup je rajoute à la fin de mon salut un « du con » bien fort !!!

    • FG

      Hahahahaha, oui c’est une bonne technique, faudra qu’on la tente aussi par chez nous. Mais on est sur la même longueur d’onde, ceux qui ne disent pas bonjour est un fait mais ceux qui ne répondent pas, tu as raison, c’est les pires LOL car là, c’est juste de la politesse 😉

  6. encore des coins que je connais ! pour info je monte voir ma soeur qui habites à 60420 Godenvillers du 23 au 25 Mai 2015.
    Je peux rouler dimanche matin, on pourrais se retrouver à mi-chemin. à + !

    • FG

      Hello Eric. Pour ma part, il faut que je vois car il me semble que c’est un week-end (rares) où je n’ai pas les enfants et je devais partir avec ma femme. Mais je me renseigne et je te tiens au courant.
      Peut-être que François pourrait venir avec toi? Il vfaut que je vois avec lui.
      Bonne route 😉

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