Note ImportanteVue générale: La potence est un organe important et à ce titre doit se voir apporter les meilleurs soins. Un remontage mal effectué peut entraîner des risques de chutes aux conséquences très graves. Nous recommandons par conséquent de faire faire toute intervention sur le jeu de direction par un professionnel. Cet article n’est là que pour vous expliquer comment celui-ci procède. La Team GS ne saurait en aucun cas être tenu pour responsable en cas d’une mauvaise manipulation suite à la lecture de cet article. Merci par avance.

La potence sur un vélo, qu’il soit de route, VTT ou bien de ville, est un organe important. Sans lui et bien… pas de guidon, tout simplement !!
Il sert à réunir le guidon ou cintre à la tête de fourche, ce qui nous permettra donc…de… pouvoir tourner la fourche et par conséquent, la roue avant. C’est bien… Je vois qu’il y en a qui suivent…

Tout d’abord avant de rentrer en plein cas concret et manuel, un peu de généralité sur les potences.

Plusieurs précautions sont à prendre à l’achat d’une nouvelle potence pour votre machine de guerre. Première caractéristique : réglable ou non ? That is the question. En règle générale, celles qui équipent nos fiers destriers sont de type aheadset. Elles sont non réglables mais parfois réversibles, nous verrons cela par la suite. Les potences réglables permettent de modifier leur inclinaison et donc la position du poste de pilotage. Et nous voici sur le deuxième et troisième point, d’un coup…

L’inclinaison, elle, peut varier d’un modèle à l’autre. Comme nous l’avons vu cela permet de modifier la position du pilotage. Sur les potences non-réglables, l’angle d’inclinaison est non modifiable, il faut donc y apporter une grande importance à l’achat. Elles peuvent être cependant réversible ce qui vous permettra d’avoir deux positions simplement en la retournant.
De manière générale, voici ce que l’on peut dire sur les angles d’inclinaison :

  • De 0 à 5° pour ceux qui veulent faire de la vitesse et avoir une position aérodynamique accrue,
  • De 10 à 15° pour avoir une position plus haute et donc plus confortable et surtout moins traumatisante pour le bas du dos,
  • De 20 à 25° pour ceux qui pratique la descente.

Troisième point à vérifier, la longueur. La plupart des potences actuelles du marché existent en différentes longueurs qui vont de 60mm à 130mm (voire même plus pour certains fabricants). Il faudra donc savoir si on préfère avoir les bras un peu plus tendus ou fléchis. Qui dit potence plus longue, dit position plus allongée et qui dit potence plus courte, dit position plus haute (avec les bras plus fléchis). Il faut donc bien prendre en compte ce paramètre pour avoir une machine à sa taille… Et oui, la taille du cadre seule ne fait pas tout.

Quatrième et dernier point, vérifier le diamètre de la potence. Il y en a deux à contrôler : celui au niveau de l’axe de direction (tête de fourche) et celui où viendra prendre place le cintre. Pour le premier, la taille standard à l’heure actuelle est le 1’’ 1/8 mais on peut trouver du 1’’ ¼ (principalement chez Cannondale). De l’autre côté, côté cintre donc, le standard est le 31,8mm mais attention au cintre « oversize » ou cintre plat…

Démontage et montage

La première chose à faire est de se munir des outils suivant (attention la liste n’est absolument pas exhaustive !!!) :

  • Clés 6 pans : 4-5-6 et parfois 8mm
  • Chiffon sec et propre
  • Dégraissant
  • Frein filet: liquide déposé sur le filetage des vis qui polymérise et qui évite le dévissage progressif dû aux vibrations que le vélo encaisse.

On débute par ôter les boulons sur le devant du vélo, ceux qui maintiennent le cintre. Deux ou quatre vis sont à enlever suivant le modèle de potence. Attention au capot de potence qui risque de tomber. Une fois ceci fait, il suffit de faire pendre le cintre en faisant bien attention aux câbles (dérailleurs et freins).
On dévisse légèrement les deux vis de fixation côté fourche. On a bien dit « légèrement ». Puis on retirera le bouchon expandeur. Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est, il s’agit du bouchon situé juste au-dessus de la fourche et de la potence. Celui-ci a pour effet de compresser un boulon qui maintient la fourche en place… Sans lui la fourche tombe…
Une fois le bouchon expandeur enlevé, on peut dévisser un peu plus les vis de potence puis on retirera celle-ci en la faisant tourner gentiment. Attention aux fourches carbone.

Ca y est, félicitations, votre potence est désolidarisée du vélo… Il faut maintenant passer au montage de la nouvelle.

Et bien on refait la même chose en sens inverse :

  • On dévisse légèrement les deux vis côté fourche puis on installe la potence sur celle-ci en la faisant tourner tranquillement (pour ceux qui on des entretoises, n’oubliez pas de les remettre).
  • On serre une des deux vis, puis on retire l’autre afin d’y mettre du frein-filet (voir dans la liste des outils). On répète la même opération pour la deuxième vis.
  • Pour un serrage optimal, on recommande vivement de serrer au couple de 6N/m avec une clé dynamométrique afin de ne pas endommager l’axe de direction.
  • On replace le bouchon expandeur et on visse comme cela doit-être fait (se référer à la notice du fabricant).
  • Côté cintre, même motif, même punition… On place le cintre plus on visse une vis du haut. Pensez à toujours revisser les vis en étoile, ne jamais serrer les deux du haut puis les deux du bas car le serrage ne serait pas homogène. Si vous commencez par celle qui se situe en haut à gauche alors la deuxième vis sera celle du bas à droite et ainsi de suite. Bien évidemment on déposera sur le filetage un peu de frein-filet.

Et voilà, votre potence toute neuve est montée… N’oubliez pas de remettre un petit 1/8 de tour de serrage après la sortie suivante…