Bonjour à tous,
La Team GS s’est lancé dans un défi de taille mi-mai. A savoir une première cyclosportive.
Nous avons donc engagé un coureur sur le parcours de la KEO 95km le 19 mai dernier à Nevers.
Après avoir passé les premiers mois de 2013 à s’entrainer en vue de cette cyclosportive, l’inscription a été validée par le Grand Trophée. En route pour ce grand challenge.
Qui dit première cyclo, dit premiers objectifs. Celui-ci est clair… Quitte à finir bon dernier, ne pas faire une moyenne en-dessous de celle d’entrainement. Comme nous ne sommes pas des pros, ni des amateurs éclairés, il faut suivre la ligne de 25km/h, ce qui induit une arrivé en 3h45min devant le Palais Ducal de Nevers.
Arrivé la veille, le samedi 18 mai 2013, à Nevers, nous nous sommes dès l’heure prescrite, soit 14h, mis en mouvement vers l’usine LOOK où à lieux la remise des dossards et des petits goodies LOOK à savoir, un T-Shirt fêtant les 10 ans de la LOOK.
Nous avons pris un hôtel plus proche de Magny-Cours, le départ, que de Nevers car ma femme doit me déposer à Magny-Cours le dimanche matin et me récupérer à l’arrivée à Nevers
Le dimanche matin, premiers déboires. Hop, le cuissard craque à la couture dans le dos. Me voici donc à 6h00 du matin, dans les rues d’un petit village du Cher, en recherche d’un fil et d’une aiguille car il m’est impossible de prendre le départ le cuissard déchiré…
Après quelques minutes de recherche, une sympathique habitante me propose son aide, ce que j’accepte.
C’est bon, cuissard recousu. Mon épouse ira redonner les fils, l’aiguille et les ciseaux à la dame après m’avoir accompagné.
On se met alors en route vers le circuit de Nevers-Magny Cours d’où sera donné le départ. Sur le parcours, grand moment de solitude pour savoir où fixer la puce de chronométrage. Mon voisin de voiture se pose la même question et nous décidons de la fixer sur la tige de selle du côté gauche en pensant que le chronométrage se fera de ce côté, ce qui se vérifiera à l’arrivée.
Je commence à me diriger vers le départ, en rejoignant un groupe « d’anciens » qui feront eux, la randonnée de 75km.
Arrivé sur le circuit, une grosse masse de cycliste est déjà en place sur la ligne de départ, je pense que c’est le départ de la 160KM (parcours 695). Un de mes compagnons de route m’annonce: « Vous êtes engagé sur le 95km? » – « Oui« , lui réponds-je… »Bon bah, alors, ça va être à votre tour dans quelques minutes« …
Aussitôt dit, aussitôt fait, je me place sur la ligne départ en arrière, craignant les chutes de débuts de course, des gros tabanards qui partent comme des fusées.
Le départ est lancé et me voici parti sur le circuit de Magny Cours que je ne voyais pas aussi montant… Et oui, le circuit monte par quart de tours… et c’est la sortie sur les routes de la Nièvre.
Coup de chance ou pas, la météo est clémente alors que la vieille, il pleuvait averse et faisait un temps de chien.
Me voici donc incorporé au milieu d’un groupe qui roule bien (environ 28-30km/h). J’y vais mollo et prends mes marques en pensant à ne pas me laisser enfermer par le peloton, dès fois qu’il faille sortir en vitesse du groupe.
La stratégie est claire et précise, si le groupe dans lequel je me trouve commence à infléchir la vitesse alors je le quitte pour rejoindre le groupe de devant quitte à faire quelques kilomètres en solo…
C’est ce que je ferais au bout de 20km…
Je lâche le groupe et j’en récupère un autre qui me semble rouler plus vite… Je parcours une quinzaine de kilomètres avant de le quitter pour celui de devant… La moyenne est bonne, environ 26km/h (enfin bonne pour moi et mon « petit » niveau…).
Le groupe que je rejoins est déjà un peu plus « pêchu », ça roule plus vite mais l’ambiance est cordiale… C’est dans une côte où tout le monde ralenti, que j’enclenche la seconde… L’erreur que j’ai commise c’est d’avoir un pédalier en 52-39 alors qu’il m’aurait fallu en 50-36 ou 34 pour négocier les bosses… Bref… Je lâche le groupe et là, personne devant… Gros coup au moral… Je me décide à rouler, mains dans le cintre, pour raccrocher un hypothétique groupe devant… Je roule à 37-39 km/h car mon Garmin Edge 810 m’annonce 50km/h de vent de face sur tout le parcours retour… Je pense à ce moment précis: « Si tu ne retrouves pas un groupe, si petit soit-il, t’es foutu… Le vent de face va te cramer… »
Et c’est comme ça que je recolle un petit peloton de 10 coureurs. Je m’y sens bien, même si ça roule trop fort pour moi… l’effet de masse joue un rôle important.
Et voici la difficulté majeure du parcours, la fameuse Côte Blanche… Une montée énorme dont on ne voit pas le bout, à vue de nez ça doit bien atteindre les 18% sur 500m… Tuant et usant. Mon compagnon de peloton me dit: « Vas-y moi je ne vais pas pouvoir tenir la distance« . Je suis déjà passé en 39/25 mais ça force, j’en ai les jambes qui tremblent tellement c’est raide. Je regarde derrière, personne ne suit et je ne peux attendre personne sinon, c’est simple, je m’arrête tellement je roule lentement… C’est un véritable calvaire pour moi. J’arrive enfin en haut et je regarde à nouveau derrière, personne. Je roule en me disant qu’ils finiront par me rattraper. Que nenni… Je roule seul face au vent, en m’éclatant les cuisses… J’en double quelques uns encore moins frais que moi quand je vois mon ancien groupe arriver à ma hauteur… Le premier du groupe me lance un: « Fallait pas partir seul comme ça… » et à moi de lui répondre: « T’avais qu’à me suivre, on serait peut-être déjà loin maintenant… » pas de réponse, je raccroche le groupe tant bien que mal avec une grosse nausée qui monte… Je respire profondément car je sens que je vais être mal… J’ai trop donné.
Ça passe mais le groupe m’a filé entre les doigts. Je rejoins alors deux cyclistes que j’accroche, et l’on va finir à trois en enchaînant les relais sans sortir un seul mot sur les derniers kilomètres.
Le grand moment, c’est les pavés de Nevers et du Palais Ducal. Se concentrer pour que la roue avant ne se bloque pas entre les pavés et ne nous fasse chuter. Ca y est, c’est passé… La ligne d’arrivée et le 95km bouclé en 3h25.. Au final 186ème sur 245. Pas mal, puisque j’ai amélioré de vingt minutes le temps objectif.
Belle course, belle organisation et beaucoup de plaisir sur ce parcours. J’espère juste que l’année prochaine on pourra le faire à deux…
Sylou
Ça a du être une belle expérience!
FG
Hello! Et bien comme on en a parlé sur le vélo, j’avoue que c’est à faire au moins une fois dans sa vie pour l’ambiance. Même si il y a quelques « compétiteurs » qui sont un peu embêtant, le plaisir prend le dessus 😉