127,53km – 4:54:36 – 26km/h moyenne – 1421m D+
Pour cette sortie solo, le récit ne parle pas du trajet et des difficultés du parcours puisque tout ceci a été écrit dans cet article. Je vous parlerai ici du ressenti que j’ai eu sur ce parcours que j’ai effectué pour la deuxième fois à travers la Picardie.
Dernière sortie des vacances avant la reprise du travail, j’ai souhaité faire la plus longue distance que j’avais dans la musette, euh, pardon dans mon GPS et il s’agissait du 127km déjà effectué au mois de juin.
Ce que j’avais en tête à ce moment, c’était de pouvoir améliorer mon temps pas forcément de façon significative mais le réduire par rapport à ma première fois sur ce tracé.
Au départ, le temps est plutôt clément mais ressemble à s’y méprendre au temps que nous avons cumulé cet été: du soleil mais avec des passages nuageux denses et gris qui ne laissent guère planer le doute… On va se prendre la flotte c’est certain.
Me voici donc parti avec un moral d’acier et avec mes chaussettes en titane (Speciale Dédicace à Cestdurlevelo).
La première partie qui me mène à Auvers-sur-Oise est avalée tranquillement avec un braquet adéquat pour tourner les jambes et faire monter la température. Je roule à bonne allure mais en tournant régulièrement les jambes aux alentours de 95 tr/min.
La seconde partie, qui va d’Auvers-sur-Oise à Nesles-la-Vallée, sur laquelle j’avais essuyé mes premières gouttes de pluie, est particulièrement roulante même si les voitures sont présentes. J’enroule bien mon développement et ça file régulièrement autour de 30/32km/h toujours en tournant les guiboles. Je ne force pas, je déroule, simplement mais efficacement. Je me sens bien les jambes répondent bien à mes sollicitations.
La troisième partie de Nesles-la-Vallée à Haravilliers est un peu plus hard. On commence à prendre des pourcentages. Faibles certes mais pourcentages tout de même. Passage sur le 34 dents devant le Haras de Messelan pour prendre la grimpette… Tiens c’est marrant, ça tourne bien sans forcer. J’arrive en haut de la côte assez étonné de cette performance. Puis Arronville et Haravilliers. Le vent de face est pénible mais rien d’insurmontable.
La quatrième partie d’Haravilliers à Saint-Crépin-Ibouvilliers se déroule nettement mieux que la dernière fois. La route est mauvaise à partir d’Hénonville jusqu’à Villeneuve-les-Sablons mais mon Look fuse aux alentours de 34-35km/h. Mes bras vibrent à s’en décrocher des épaules mais c’est pas grave, on fonce.
Cinquième tronçon. Saint-Crépin-Ibouvilliers à Berneuil-en-Bray. Le vent se lève et me freine mais les jambes répondent toujours et ma vitesse est bonne. Les mains en bas du cintre, j’avance petit à petit jusqu’à la descente sur Auteuil, qui est un énorme plaisir à chaque fois que je la prend. Les sensations sont toujours meilleures que pour la première fois.
On attaque le sixième segment de Berneuil-en-Bray jusqu’à Longue-Rue. Il est des routes où peu importe la forme, on ramasse. Pour moi, ici c’est un calvaire. A chaque fois. Lorsque je tourne sur la D35, je suis scotché. Le vent de face, le revêtement hyper rugueux et le dénivelé de 4% ont raison de mes jambes. Ca tourne mais je sèche, surtout qu’après il y a une belle montée à 5-6% en lacets qui m’attends.
Curieusement, celle-ci passe mieux que lors de mon escapade du mois de juin. Je prends du plaisir à la monter.
Je reprends réellement du poil de la bête après un petit sandwich Vache qui rit-Jambon (Promis, on vous donne la recette très bientôt!) et une fois sur la D129 qui me ramène vers Montherlant. Vent favorable, main dans le cintre, j’appuie sur les pédales. Les sensations sont revenues, je suis content. (Segment n°7)
Le tronçon 8 de Blequencourt à Neuville-Bosc est un calvaire. Le vent redevient défavorable et le ciel se pare de couleurs grises très foncées ce qui n’augure rien de bon. Je m’efforce de garder une position très aérodynamique pour éviter de me fatiguer contre le vent. Le passage redoutable n’est pas encore arrivé mais il ne va pas tarder puisqu’il s’agit de la partie suivante (9) qui passe par Tumbrel. Cette montée, je la prend à 10km/h… C’est ridicule, j’en peux plus et je pense que j’ai mal géré ma deuxième partie de course. Enfin, je serre les dents (je remercie au passage le Ministère de la Défense de m’avoir montré où était le bouton On/Off de mon cerveau).
La partie suivante jusqu’à Marines est plus roulante et plus favorable pour moi. Je me laisse donc rouler tranquillement en tournant les jambes à une cadence de 90-95 trs/min. Je reprends le dessus moralement car le soleil revient et me distille de bonnes ondes. La moyenne a baissé mais je peux rattraper mon retard.
Je négocie la montée sur Bréançon (5%) sur le 34 dents en moulinant, ça marche. J’arrive vite en haut avec dans la tête que de toute manière un peu plus loin, il y a une belle descente qui me permettra de me refaire gentiment. Cette descente me fait arriver à Vallangoujard, où je dois ré-attaquer directement sans répit une nouvelle côte. Casse-pattes à souhait, elle est en réalité composée de deux espaliers. Le premier se négocie assez facilement, le deuxième moins. Mais encore une fois, le terrain fait bien les choses, une fois au sommet j’ai le vent dans le dos, la route est excellente et j’envoie le bouzin pour arriver dans Hérouville.
La descente du Château d’Auvers-sur-Oise me fait remonter ma moyenne et ça me redonne des jambes pour affronter quelques bornes plus loin la montée de Méry-sur-Oise que j’ai choisi de passer en douceur et en fluidité. Tellement fluide d’ailleurs, qu’il me restera un pignon en rab.
Le retour se fait en force jusqu’à mon domicile pour faire remonter la moyenne. Je dis en force et dois en faire sourire quelques uns car normalement, sur la fin, on devrait être en phase de retour au calme. Personnellement, il fallait que je valide mon objectif, alors pas question de mollir.
Au final, je mettrais presque 6 minutes de moins que la même sortie au mois de juin et 0,4km/h de moyenne en plus.
Tout ne s’arrête pas là. Ce parcours est en réalité la reconnaissance d’une partie du tracé que l’on a nommé avec François, la Route de la Mer.
Il s’agit de rallier Le Tréport et sa distance de 160km dans la journée. Faisable, certes, nous direz-vous mais pour nous la barrière psychologique des 150km est assez impressionnante.
Grâce à cette sortie, je sais où appuyer mes efforts et où les relâcher pour passer le plus en douceur possible. Je pourrais ainsi en faire profiter mon binôme de toujours.
franco
bon ben moi je veux bien la recette du sandhwich vache qui rit jambon,quoi que ,j’aime pas trop la vache qui rit pour moi ça sera avec gruyère STP
bon sinon je découvre ton nouveau jouet avec un peu de retard mais avec plaisir
pour ce qui est de la ballade finalement tu n’est pas loin de la barrière des 150 kms qui te font si peur ,rien n’est insurmontable il suffit d’y croire aprés tu les avaleras comme une lettre a la poste et tu deviendra de + en + gourmand,et tu verra que vous ne remonteraient plus sur le vélo si ce n’est que pour faire au moins 100 bornes ,essaye la recette tu m’en dira des nouvelles!!!!!
FG
Helloooo Franco. Ça nous fait plaisir de te voir ici 🙂
Promis on te fera une recette « especial » Franco avec du gruyère 😉
C’est vrai que les 150km sont pour nous une barrière psychologique car il y a des jours où on finit un 110km sur les rotules et on se dit: « punaise pour faire 150 il en manquait 40 ».
Mais comme tu le dis à juste titre, rien n’est insurmontable et on devrait pouvoir si coller. Perso, j’aimerais faire comme François et m’attaquer à la montagne…
Bonne continuation mon Ami:-)
cestdurlevelo
Ahah MDR la description de la recette infiniment secrète, passée de génération en génération dans vos familles respectives j’en suis sur… mais quel est l’ingrédient secret de ce satané ‘vache qui rit-jambon’?!!!
Merci pour la dédicace, fallait pas 😉
Ben je vais répéter ce que disait Franco… là pour le coup tu ne passes pas ‘si’ loin des 150km ! Oui c’est une barrière, mais seulement psychologique car si tu peux taper 110km solo à belle vitesse moyenne, tu peux aussi bien rouler 150 à rythme plus cool !
Moi pour passer ces barrière distance ou dénivelé à la journée qui me faisaient peur, je n’ai trouvé qu’une solution: me lever tôt. Tu pars tôt = tu engranges de la distance rapidement = tu arrives genre à midi et t’en reviens pas d’avoir déjà 100 bornes derrière toi, voir plus. Si, si, j’insiste ! Après bon… faut prévoir l’éclairage et tout le bardas de ‘sécurité’ qui te permets de faire ça, bien entendu…
FG
Merci pour tes encouragements Baptiste.
tu as raison et je n’avais jamais vu cela sous cet angle mais ton raisonnement est particulièrement intéressant. Je vais soumettre cette idée à mon Binôme 😉
Ah la recette du sandwich… c’est comme la recette du coca cola! On vous donnera la recette de base mais sans l’ingrédient ultime 😉
Non mais l’idée de mettre les recettes sur le blog vient du fait qu’on trouve rien sur le net à ce sujet. Donc si on peut aider, c’est avec plaisir.
cestdurlevelo
PS: j’y pense, le top c’est aussi de rouler en groupe pour ‘passer’ ces premières fois ! Allez voir sur le blog Team Mont Ventoux; ils ont fait un BRM200 et pour certain(e)s d’entre eux/elles, c’était un premier 200. L’effet groupe aide bien, et ce encore plus dans le cadre d’un brevet ‘organisé’. Venez faire un BRM200 à Grenoble fin février 2015 ! Ca se fait bien, le seul souci étant de réussir à prendre un train pour arriver dès le vendredi soir sur place, bien sur 🙁
Ou alors vous vous pointez à Genève en nov/déc 2014, ou février 2015, et je vous accompagne sur un tour du lac Léman. 201 km depuis chez moi (en fonction du parcours exacte…), et à défaut de pouvoir vous héberger (appart petit), je peux vous aider à trouver hotel pas cher, et on mange ensemble le soir après le vélo! Je peux même essayer de rameuter qques copains à cette occaze histoire de faire un petit peloton en mode ‘douuuuuucement, on va au bout ensemble !’.
FG
Excuses moi du retard de réponse, Baptiste.
Je te remercie infiniment pour ta proposition qui paraît très alléchante. Il va falloir se pencher sérieusement sur une venue par chez toi. En parlant avec François, le Tour du Lac Léman nous paraît très intéressant. Pas de soucis pour l’hébergement car une chambre d’hôte, ça doit se trouver facilement par chez vous 😉
En tout ca, cela nous plaît bien et on essaiera de bloquer une date pour descendre te voir en train (c’est plus simple même si on doit voyager avec un vélo démonté 😉
De toute manière, on se tient au courant.
Merci encore pour cette proposition car l’idée et le « concept » est génial. C’est vrai qu’à plusieurs, cela risque de passer mieux qu’à deux. En plus des routes inconnues permettent de pas avoir de point de repères et donc de ne pas influer le moral 🙂
Bonne soirée
FG