127,23km – 5:00:22 – 25,42km/h de moyenne – D+ 1361m

2014_06_07-Escapade_Picarde_02Bon alors. Par où commencer ? Encore une sortie en solo et pour moi, ça fait long. François étant parti pour le week-end dans le Lot, je me décide une fois de plus à sortir seul même si, je l’avoue honnêtement, je n’aime pas ça du tout.

Aujourd’hui j’ai choisi d’allonger la distance mais en restant raisonnable. Il est évident que prendre 20 ou 30 km de plus de la dernière sortie n’est pas pour moi la bonne solution. Le parcours de ce jour fera donc 128km soit 6 de plus de la semaine dernière, ce qui me paraît un bon compromis.

Comme d’habitude, hélas, je pars par la Route de Paris à Saint-Leu-La-Forêt puis Bessancourt, Frépillon, etc…

A Méry-sur-Oise, je passe au-dessus de l’Oise et bien évidemment, il commence à pleuvoir. Ceci expliquera le peu de photos agrémentant cet article. J’aurai de la pluie pendant un long moment mais avec une température d’environ 23°C.

Sur la D4, je roule en direction de Butry en longeant l’Oise avant de prendre la D151 à gauche grâce à laquelle je rejoindrais Nesle-La-Vallée, toujours sous les gouttes d’eau. J’avais pris le parti de partir très tranquillement pour finir le parcours en augmentant la moyenne plutôt que de la faire baisser. Je tourne donc beaucoup les jambes et je joue beaucoup avec les pignons à l’arrière afin de solliciter mes jambes de la façon optimum.

J’égrène les villages dont Frouville, juste après Nesles puis sur la route qui me mène à Arronville, j’aperçois deux autres cyclistes dans la longue montée, je continue mon effort pour attraper leur roue quelques secondes avant de les dépasser. Après un « Bonjour ! Quel temps humide ! », je me retrouve dans la descente d’Arronville. Descente déjà dangereuse et qui l’est encore plus avec la pluie qui vient de tomber. Donc pas trop de vitesse et attention dans les virages sont les maîtres mots de ce tronçon. Je suis maintenant sur la D188 qui me fait passer par Haravilliers (Point culminant du Val d’Oise d’après Wikipédia !) puis hop à droite sur la D5, route que j’ai déjà prise avec François quelques mois auparavant. Cette route possède un revêtement abominable, rugueux au possible, on a tout bonnement l’impression de ne pas avancer. Ca vibre et ces vibrations vous remontent jusque dans les bras et les pieds.

A Haravilliers, je tourne à droite sur la D22 en direction de Saint-Crépin-Ibouvilliers puis j’enchaîne tout droit en direction de Villeneuve-les-Sablons sur la D5. Ca roule bien, la pluie a cessé et le soleil repointe le bout de son nez me gratifiant de ses rayons bienfaisants. Cette D5 me fait passer au-dessus de l’A16 puis après une paire de tournée de jambes, je bifurque sur la gauche en direction de Ressons-L’Abbaye sur la D927.

D927 que je ne quitterai que lorsque que j’arriverai à Auteuil. Mais avant ça, il y a une grande descente que je fais « secure » encore une fois à cause de l’humidité sur la route, je souhaiterai éviter la chute !!

A ce moment précis, j’ai quelques anecdotes à vous raconter.

Cette portion (Auteuil-Auneuil) est chargée de souvenir pour moi. En effet, vers 17-18 ans, j’avais décidé, sûrement par esprit de contradiction envers mes parents, de prendre la route des vacances seul et à vélo. Et je suis passé par cette même route 16 ans plus tôt. Je m’en souviens comme si c’était hier, un temps de chien, du vent et une idée fixe : est-ce que j’arriverai à rallier Le Tréport sans craquer physiquement ni mentalement. La conclusion de cette anecdocte réside dans le fait que j’ai bouclé seul les 170km qui me séparait de mes vacances avec une grande fierté.

Autre anecdocte, moins rigolote celle-là… Arrivé au croisement de la D2 et de la D35, sur laquelle je dois m’engager en tournant à gauche, je vois une voiture ralentir au Stop sur ma gauche. Seulement la brave dame, regarde à sa gauche mais pas à sa droite (endroit d’où je viens naturellement !) et redémarre. Ayant anticipé la perte de mémoire de cet usager de la route, je ne roulais pas vite. Je tire sur mes deux freins et me fait copieusement insulté, me faisant même traiter de C*****D. Je prends donc ma plus belle voix et lui fait remarquer qu’étant dans mon bon droit et le ayant le code la route avec moi, elle aurait dû faire attention.

Bref, en gros, les gens peuvent te tuer mais bien évidemment c’est toi qui te fais insulter…

Enfin ! Une fois sur la D35, je me retrouve sur une jolie route en montée avec de beaux virages. Magnifique. Je la monte en douceur sur le 34 dents mais ne passe pas le 25 à l’arrière. Je me sens frais et dispo et je profite de la vue de la forêt.

En haut, je surplombe la plaine de l’Oise et me retrouve dans le village de Neuville-Garnier. C’est à la sortie de ce sympathique village que je m’arrêterai faire un pause technique et sortie un divin sandwich Pain de Mie-Kiri-Jambon blanc, si bon pour le moral.

Je rejoins ensuite Mesnil-Théribus puis la D3 juste après Fresne-Léguillon. La D3 me verra un long moment puisque j’enchaînerai Fleury, Monneville, Neuilly-en-Vexin et Marines.

Mes jambes vont bien mais sont un peu lourdes. Il faut dire qu’en ce moment je les sollicite pas mal sur les longues distances (longues pour moi !). Mais globalement ça va.

A la sortie de Marines, je prendrais à gauche sur la D64 en direction de Bréançon. Ce tronçon ne fait que grimper régulièrement. Je souffre un peu, à ce moment, de la chaleur et des 33°C qui me tape dessus.

Grisy-Les-Plâtres puis Epiais-Rhus me voient ainsi débarquer pour arriver à Vallangoujard.

La pluie reprend de plus belle et j’attaque la montée à sortie de la commune, une belle montée en espalier, pas dure mais où il faut faire attention aux voitures. Elle passe tranquillement avec quelques tiraillements dans les quadriceps car le vent s’est levé et souffle par rafales.

J’essuie toujours une pluie battante sur la D927 mais au fur et à mesure que j’arrive sur Hérouville, la pluie commence à s’arrêter et le soleil reprend le dessus. Deuxième halte technique à Hérouville, devant le magnifique petit restaurant « Les Vignes Rouges ».

La suite est connue : descente sur Auvers-sur-Oise puis direction Méry-sur-Oise et sa montée, que je monte en douceur sous le cagnard…

La fin de la sortie se fera par une boucle afin de boucler (pléonasme) les 128 km.

Je terminerai donc aujourd’hui 127,23km en 5h00 avec un D+ de 1361m et une vitesse moyenne de 25,42km /h

Debriefing :

  • 128km, c’est long. Enfin pour moi. Et c’est d’autant plus long en solo.
  • Il va falloir penser à changer la cassette et la chaine, car cela me semble usé.
  • Toujours un craquement au niveau du pivot de fourche lorsque je suis en danseuse. C’est gênant car on a l’impression que le carbone va lâcher tellement le bruit est fort. Il va falloir que je me penche là-dessus
  • Problème au pied ? Réglé. Plus de soucis de chauffe ou d’engourdissement.
  • 50 premiers km en 1h58, les 50 suivants en 1h50. C’est synonyme d’accélération sur la moitié du parcours. Je peux donc espérer mieux gérer mon effort par la suite.

Tracé et Profil Openrunner