16/07/2017 – Etape du Tour Briançon-Izoard

S180km – 3650m D+
10:00:46 pour François
10:34:20 (total) – 9:19:27 (déplacement) – 19,4 km/h moyenne pour FG

(Vidéo en fin d’article: il faut nous trouver!!)

Etape du TourCela fait un petit moment que nous n’avions pas posté d’article sur le blog et bien évidemment nous nous en excusons…

Mais nous sommes toujours présents et nous revenons aujourd’hui, après cette longue absence, avec un compte-rendu assez… énorme, si je peux m’exprimer ainsi.

Cet article aura une forme particulière car en fin de page, vous trouverez le récit de François. Vous aurez ainsi les deux « versions ».
En gros, cela signifie que là, vous allez avoir de la lecture!

Comme nous l’avions écrit il y a quelques temps, nous nous sommes lancé le défi de boucler l’Etape du Tour 2017 qui reliait Briançon au sommet du Col d’Izoard.

Mais commençons par le commencement…

Inscrits dès le mois d’octobre 2016 (date d’ouverture des inscriptions officielles), il a fallu organiser le déplacement. Et le premier grand moment de solitude a été de trouver un hébergement sur Briançon même. Tout était réservé depuis un petit moment mais par chance, François et moi avons trouvé une chambre dans un hôtel à 5 minute des sas de départ.

Réservation effectuée, il ne restait plus qu’à débuter l’entraînement car sur le site officiel de l’épreuve, on pouvait lire qu’il était fortement conseillé d’arriver le jour J avec au moins 5000km dans les pattes et beaucoup de dénivelé. En effet, on va s’attaquer à la Haute Montagne…

Mais c’était sans compter la réception de ma maison avec tous les travaux qui en découlent. Bref si François a réussi à cumuler 2500km au compteur et notre comparse Damien (qui habite Annecy et qui s’était aussi inscrit) et bien, pour ma part, je n’ai cumulé que 1100km avec des sorties de maximum 90km… Autant vous dire que je n’étais pas forcément très serein.

Bref, le jour fatidique arrive à grand pas et à une semaine du départ, nous effectuons une petite sortie de 4h tous les 3 et le sujet principal des discussions tourne autour des barrière horaire! Vous savez, les horaires au-delà desquels vous montez dans la voiture balai.

Appréhension quand tu nous tiens!

*** Avance rapide ***

SAMEDI 15 JUILLET: LA PRESSION MONTE!

On est la veille du départ! François vient avec sa petite famille tandis que Damien et moi nous co-voiturons depuis Annecy.

Arrivés à Briançon à 13h00, nous essayons de trouver une place pour nous garer puis nous partons direction le Village Départ afin de récupérer notre dossard et notre sac coureur.

the_wall

Le Village étant bien organisé et bien fléché nous trouvons facilement les différents stands: présentation de la carte d’identité puis du certificat médical et hop, on nous remets l’enveloppe avec le dossard, la plaque de cadre (et la puce RFID) ainsi qu’une carte avec les infos parcours et aussi une étiquette autocollante comportant toutes positions des ravitaillements. Très pro!

dossard_FG

Puis nous passons au stand pour la sac coureur: une belle musette au couleur de l’Etape du Tour avec quelques goodies. On y trouve donc un multi-outil en bois gravé Etape du Tour 2017, quelques magazines, une crème de décontraction (on en aura besoin) et une superbe pochette collector en néoprène signée Rapha. Pas mal du tout…

On part poser la question des barrière horaire aux organisateurs et notre appréhension n’est pas prête de s’apaiser… On nous explique effectivement que pour le premier contrôle, il faudra parcourir les 47,7km en un peu moins de deux heures… en montagne…

Le leitmotiv de la journée de demain sera: « bon les gars, faudra pas faire de tourisme, si on veut la finir ».

Parcours EdT 2017

Parcours de l’Etape du Tour Crédit: ASO Challenges

Nous décidons avec Damien d’aller prendre possession nos hébergement respectifs et nous rencontrons François partit pour aller chercher son dossard. Je le retrouverais le soir pour le dîner.

PREPARATION DU MATERIEL

Après un rapide repas, l’après-midi est dévolue au repos et à la préparation du matériel.

Cool, ils ont tout prévu: les colliers Rislan pour la plaque de cadre et les épingles à nourrice pour le dossard.

Plaque_cadre

On positionne bien le tout et hop! Une bonne chose de faite. Reste à placer l’autocollant qui nous servira de roadbook durant toute l’épreuve avec la position des ravitaillements. Mais où la mettre? sur la potence? sur le cadre? Ah non, pas le cadre, j’ai trop peur que cela reste collé… Ce sera donc sur la potence.

Pour se détendre, un petit tour à la piscine puis une petite sieste tranquillou avec un peu de musique classique en fond sonore. Juste ce qu’il me fallait pour me reposer car je me connais, cette nuit sera terrible…

doassard_maillot

19h, le dîner avec François et sa petite famille… Ce sera un bon plat de pâtes bien entendu accompagné d’eau minérale, on ne plaisante pas avec la nutrition! et pour finir, une salade de fruits frais. Histoire de ne pas faire d’excès!

La petite promenade dans Briançon à la fraîche permet de faire retomber la pression… la température aussi car toute la journée, il a fait extrêmement chaud.

DIMANCHE 16 JUILLET: LE REVEIL!

Réveil à 5h45 puis petite douche salvatrice pour se réveiller en douceur… La nuit a été correcte de mon côté mais François un peu moins. Damien a semble-t-il passé une nuit calme également.

06h00 – Petit-Déjeuner. On se retrouve en bas avec François pour aller manger. L’hôtel, étant intégralement réservé pour des participants de l’Epreuve, le petit-déj est servi à partir de 5h00.

Gatosport, café au miel, céréales et fruit frais pour un apport énergétique nécessaire et suffisant car dans 2h30 il faudra affronter presque 10h de selle, 180km et 3650m de D+, une grande première pour nous…

Et cerise sur le gâteau, Jean-Christophe PERAUD, ancien coureur pro chez AG2R-La Mondiale, est en train de prendre son repas également avant son départ (puisqu’il est le parrain de l’épreuve).

jcperaud

DIRECTION LE SAS DE DEPART

Damien nous rejoint devant notre hôtel à 7h30, une heure avant notre horaire de départ, pour rejoindre le sas.

Sympa, il descend dans le sas 12 avec nous alors qu’il aurait dû partir 8 minutes avant dans le sas 11.

trio_sas2

On prend place et les discussions vont bon train. Appréhension, questions, etc… fusent de toutes part entre les coureurs. Pêle-mêle, on entend des « Tu crois qu’on va arriver dans les délais au premier ravito? », « Bon, les gars, on s’attend en haut des cols, si y’en a qui lâchent », etc…

On sent une sorte de tension même si les sourires sont bien sur les lèvres, tous prêts à en découdre avec Vars et Izoard.

Trio_sas

Grâce aux hauts-parleurs, on entends les départs des sas précédents. Une pensée particulière à Charlotte et sa maman, Natacha qui partent dans le sas 8. Bonne chance les filles!

08h15… 08h20… Ca avance doucement dans le sas… 08h25… 08h30 – BIIIIP – on passe la ligne de départ et on enclenche le chrono… C’est partiiiiiiiii.

ARRIVER A TEMPS AU PREMIER RAVITO

Lancés sur les routes, François, Damien et moi restons groupés. On a 47,7km à effectuer en moins de deux heures pour être dans les temps. Facile pour certains mais pour nous qui n’avons pas l’habitude de la montagne, cela peut s’avérer compliqué.

On laisse filer les meilleurs du sas puis nous prenons notre rythme. Il faut dire que ce premier tronçon est assez roulant avec un petit coup de cul de temps en temps que l’on passe tranquille en tombant sur le petit plateau.

Manger une bouchée de barre toutes les 15 minutes et boire deux gorgées est notre rituel immuable depuis le début de l’épreuve.

Au final, ça roule pas mal et nous atteignons le ravitaillement à la sortie d’Embrun en 1:39 soit 47,7km à 28,9 km/h de moyenne. Une banane et recomplètement des bidons en eau et nous repartons direction la première difficulté du jour: la Côte des Demoiselles Coiffées.

LA COTE DES DEMOISELLES QUI DECOIFFENT

Les 10km qui nous séparent de cette montée sont vite avalés en 23 minutes. Toujours sans forcer en vue des deux gros cols qui nous attendent.

Cette côte est classée en 3ème catégorie pour ASO, elle fait 3,9km à 5,5% de moyenne. 

Descente_SerrePoncon

Comme pour le reste, nous prenons notre temps pour la passer en restant groupés tous les trois. Il y a quand même quelque chose de solennel dans cette montée. On n’entend aucun son, personne ne parle… Si c’est comme ça ici, qu’est ce que ce sera dans Vars ou l’Izoard?

Les sensations sont plutôt bonnes, on mouline en contrôlant son cardio pour ne pas se mettre dans le rouge au final, nous mettrons 17 minutes pour se hisser au sommet (13,8km/h de moyenne). Une bonne chose de faite!

ON ENCHAINE VERS LE COL DE VARS

Après cette magnifique montée, on file en descente vers Le Sauze du Lac. La route est superbe, l’asphalte parfaite et la vue! Mon dieu, cette vue implacable sur le lac de Serre-Ponçon! A tomber par terre!

Descente_sauzes

Justement, dans cette descente, longue de plusieurs kilomètres, il faut vraiment faire attention. Une erreur de pilotage et c’est un tout-droit dans le ravin. Ce qui a dû arriver à un concurrent puisque nous sommes dépassés à pleine vitesse par une moto médicale et une ambulance de la Croix-Rouge. C’est un peu plus loin que nous voyons un gars émerger de la pente à droite de la route… Apparemment, plus de peur que de mal.

Nous continuons la descente avec François car Damien, un peu moins à l’aise en descente, nous a laissé partir devant. Il nous récupérera un peu plus loin sur la route.

La route est un enchaînement de petites bosses donc autant dire que depuis le départ, il n’y a rien de plat.

Pour le moment, mis à part le fessier qui commence à donner des signes de fatigue, le reste répond plutôt bien. Les jambes tiennent le coup ainsi que le mental. Il faut dire que rester ensemble permet d’être motivé.

 Avant le col de Vars, nous aurons deux ravitaillements, le premier à Barcelonnette (solide + liquide) et le second à Gleizolles (liquide).

La route jusqu’à Barcelonnette se passe bien aussi, on reste ensemble et lorsqu’on se retourne, alors que l’on s’attendait à voir quelques gars derrière nous, nous nous rendons compte que c’est un groupe d’environ 30 cycles que nous emmenons. 

Le plus pénible restera de voir que personne ne prendra de relais et préfèrera rester dans nos roues.

Le point de contrôle et de ravitaillement de Barcelonnette est blindé. Il y a tellement de monde, avec la chaleur pesante, qu’il est presque difficile de trouver de l’eau.

François nous dégote une bouteille de Vittel, nous complétons nos bidons et hop c’est reparti en direction du pied du Col de Vars.

Profil Col de Vars

Crédit: ASO Challenges

La route qui nous y emmène est plutôt « plate ». On gère, on surveille le cardio et la fréquence de pédalage pour ne pas se mettre dans le rouge trop tôt et on roule avec des petits groupes de notre niveau.

La Vallée de l’Ubaye est plutôt agréable mais la chaleur est étouffante. Nous arrivons tranquillement à Gleizolles pour recompléter nos bidons et ainsi aborder la seconde ascension sans trop de problème. Car une chose est sûre, il fera chaud sur cette montée.

Tunnels_Vars

Nous poursuivons donc sur un faux plat montant qui serpente dans la Vallée de l’Ubaye puis à la sortie d’un tunnel creusé dans la roche, nous apercevons le panneau marquant le début de l’ascension.

C’est parti pour la première grande difficulté de la journée, nous avons 120km dans les jambes et de belles images plein les yeux mais là, on tape dans le dur. 

Dès le début de l’ascension, des groupes se forment. François et moi tournons correctement les jambes et nous distançons Damien qui préfère monter à son rythme.

Une chose qui me frappe dans cette première grosse ascension c’est le nombre de personnes qui mettent pied à terre dès les premiers kilomètres. Il y en a partout.

François, qui a plus d’entraînement que moi et qui pédale plus fort, me distance car je souhaite ne pas me cramer en le suivant. Je le laisse partir et après quelques minutes, il est happé par la marée humaine à tel point que je ne le vois plus.

Je contrôle mon cardio et ma cadence de pédalage afin de ne pas me mettre dans le rouge. Enfin pas tout de suite.

FG_FH_Ubaye

Il y en aussi à l’ombre des quelques arbres au bord de la route et qui se reposent avant, je suppose, de reprendre l’ascension.

J’égrène les panneaux annonçant les kilomètres et les pourcentages. En temps normal, c’est déjà pas bon pour le moral mais là, j’aime encore moins…

Au dernier panneau, j’ai un regain d’énergie et j’accélère le rythme… Je vois la banderole du sommet. Ca y est! c’est fait… Le col de Vars est franchi, mon premier 2000m.

A L’ATTAQUE DE L’IZOARD!

La première chose que je fais en arrivant au sommet, c’est de chercher François du regard mais vu la masse humaine présente sur le ravito, je pense que c’est peine perdue d’essayer de le trouver… Je vais donc me ravitailler en eau et en solide (bananes et pain principalement) et puis en tournant la tête, François est là, une table à côté.

Profil Izoard

Crédit: ASO Challenges

On se retrouve, on échange nos impressions puis on essaye de trouver Damien pour refaire la descente avec lui.

Malheureusement, pour le coup, on ne le trouve pas et nous décidons d’enchaîner la descente vers Guillestre.

C’est parti pour quasiment 20 bornes de descente, route fermée. Du pur bonheur! Mis à part les types qui se prennent pour Froome, assis sur leur cadre et qui te passent devant à plus de 90 à l’heure… Alors que toi, à 70 km/h, tu essayes de prendre du plaisir mais aussi de contrôler ta descente.

Le_trio

Bref, on a plus vite fait descendre ce col que de le monter… Comme d’hab, quoi!

La route vers Guillestre se fait pas mal. On roule avec François, toujours en contrôle car la dernière difficulté de la journée va faire très mal surtout après 150 bornes dans les jambes.

On a même droit à une petite « surprise » juste avant le ravito: une belle grimpette bien raide, histoire de raidir encore un peu les jambes.

Avec François, on prend un peu de temps: remplissage bidon, morceaux de pain et bananes. Reprise de force et d’énergie.

Pause technique (j’avoue que les urinoirs prévus par l’organisation sont forts utiles). A ce moment, on voit Damien juste quand nous allions repartir.

Nous repartirons donc à trois comme au départ!

LA VALLEE (DE LA MORT) DU GUIL

Baptiste (cestdurlevelo) m’avait prévenu: la vallée du Guil, c’est des bornes en faux plat montant avec, généralement , un vent de face juste avant d’attaquer l’izzard avec des bons pourcentages.

Nous suivons donc le Guil, petite rivière qui serpente entre deux versants rocailleux et arides assez haut. Il fait chaud et la route, bah , elle est bien en faux plat montant!

Bizarrement, cela ne passe pas trop mal… peut-être l’effet de masse du petit groupe que l’on mène, encore une fois!

IZOOOOOOOOARD

Seulement c’était sans compter sans la grande forme de François qui, quelques kilomètres avant le début de l’ascension, continue à bien rouler tandis qu’avec Damien, nous restons en arrière à notre rythme.

FG_Izoard

Mais voilà, Damien a « les semelles qui chauffent ». Comprenez par là, qu’il a des échauffements au niveau de la plante des pieds. On s’arrête quelques instants puis on repart…

Et là, c’est à mon tour: une crampe dans chaque jambes. Arrêt! Etirements, quelques pas pour détendre puis on repart avec Damien.

Ca a l’air de vouloir passer, on remonte vers le « petit » croisement sur la gauche fléché « Col de L’Izoard »… Pause de 3 minutes pour regarder le panneau indiquant les pourcentages et tout le toutim. Un coup d’oeil sur la montre pour la gestion de la barrière horaire: on est dans les temps!

Allez Go. On fait les 3 premiers kilomètres ensemble avec Damien, puis il préfère rouler à son rythme donc je continue sur le mien. Les pourcentages sont acceptables et la route monte agréablement avec une fort jolie vue. C’est vraiment magnifique.

FG_Montee_Izoard

Après 3 km, les pourcentages se font plus rudes et difficiles. Je m’accroche, seul car à ce moment, François est loin devant et Damien doit être juste derrière. Ma hantise principale c’est que mes crampes ne reviennent.

Je bloque le cerveau pour ne pas y penser et me focalise sur le prochain ravito liquide à La Chalp, juste au milieu de l’ascension.

A partir de ce moment, vision d’horreur. 

Un nombre incalculable (remarquez, fallait pas me demander de calculer quoique ce soit!) de cyclistes arrêtés, à l’ombre, allongés dans l’herbe. Il y en a même certains, je me demande s’ils sont encore conscients.

Mais le pire, c’est le nombre de cyclos qui vomissent. Ils y en a dans tous les coins. Malades comme jamais.

J’arrive au ravito et je recomplète mes gourdes. Départ pour les 9km restants.

Sauf qu’à peine après un kilomètre, les crampes reviennent. Je lutte contre elles, en essayant de ne pas y penser mais ça marche pas des masses. Ce n’est plus deux jambes que j’ai mais deux morceaux de bois. A tel point que je n’arrive plus à les tourner.

Je mets pied à terre et je cherche un coin d’ombre afin de m’étirer. Je tire, je tire sur les muscles et je m’hydrate beaucoup en même temps.

10 minutes s’écoulent facilement, avant qu’elles ne disparaissent mais comme je ne veux pas m’arrêter tous les kilomètres, je fais le choix de marcher un peu pour justement détendre tout le bazar.

Et ça a l’air de faire son effet car peu après, je remonte en selle et c’est reparti. J’suis pas venu là en touriste quand même…

Dans la partie boisée, qui est agréable car on souffre beaucoup moins de la chaleur, ça grimpe. De tous les côtés, ça zigzague, ça marche, ça vomit, ça se repose. C’est à cela qu’on voit que l’Etape du Tour, et bien , elle est exigeante. Quand je pense que je viens d’aborder une telle épreuve avec seulement 1100km d’entrainement…

Je serre les dents et ça monte.

LA CASSE DESERTE: RECULER POUR MIEUX SAUTER

Au bord de la route, il y a du monde dans les camping-cars qui attendent les pros la semaine prochaine. Un monsieur m’explique que dans 1,5km, on arrive à la Casse Déserte et que ça descend. Alors je maintiens l’effort car à la sortie de la Casse Déserte, il ne reste que 2 tous petits kilomètres… Qu’est ce que c’est que deux kilomètres à 9% quand tu viens de te taper en complète gestion de l’effort, 179km? Réponse: pas grand chose… Tu ne peux pas te relâcher, c’est impossible. Soit tu arrives là-haut avec panache, soit tu arrives comme un légume. Et, moi les légumes, bah j’aime bien mais dans mon assiette…

Arrivé à la Casse Déserte, le paysage est magnifique, lunaire, aride… et effectivement, ça descend. Bon, sur 600m seulement, mais c’est toujours ça de pris.

Sauf qu’à la sortie de cette zone, la relance est terrible. Au panneau des 2km restant, le garmin m’annonce une pente à 12%. A ce moment, en ce qui me concerne (car je ne sais pas pour mes deux compagnons) je marche au moral. C’est à dire que je ne souffre plus des jambes, je n’y pense même plus d’ailleurs. J’ai éteins mon cerveau, comme on m’a appris pendant mes différents stages commando à l’Armée.

Je grimpe, je grimpe, le cardio est bon, je ne suis pas cramé. Je me paye même le luxe de doubler des gars dans les deux derniers kilomètres de l’ascension.

Flamme rouge du dernier kilomètre.

L’adrénaline monte, me submerge même.

J’entends des participants qui ont terminés et qui sont redescendus un peu plus bas pour s’asseoir au bord de la route, dire: « plus que 500m, après le virage, c’est la banderole… Allez les Gars, vous y êtes ». Quelle ambiance!

Le dernier virage avance peu à peu.

Je l’aborde et en sortie de courbe, la banderole, à 200m, une montée d’adrénaline me fait accélérer, comme pour gagner l’étape. Même si je sais que je suis trèèèèès fin derrière le premier, ma victoire c’est de l’avoir fini.

Arrivée_FG_Izoard

Et pas n’importe comment, je l’ai terminée sans grosse douleur, en gestion grâce à François et à Damien, qui même s’ils n’en n’ont pas conscience, m’ont psychologiquement aidés.

Et encore une fois, je cherche François des yeux mais je ne le trouve pas. Je verrais après, je me rue sur la tomme de Savoie et le pain. J’ai une de ces faims.

Plaque Izoard

Un petit coca pour accompagner tout ça (mais j’avoue qu’avec la Tomme, un petit Chignon-Bergeron aurait été top) et je sens une main qui m’agrippe l’épaule, c’est François qui était juste à côté.

On se serre dans les bras, on se congratule… On est finisher.

FG_FH_Sommet_Izoard

C’est au tour de Damien d’arriver, finisher aussi. Top génial, on est allé jusqu’au bout: 180km et 3560m de D+ avec deux cols à plus de 2000m d’altitude.

QUAND Y’EN A PLUS, Y’EN A ENCORE

On essaye tous les trois de ne pas se refroidir car il nous reste 20km de descente pour retourner à Briançon et rallier l’arrivée officielle. Car le chrono de l’épreuve c’est arrêté en haut de l’Izoard mais l’arrivée, elle, est à Briançon.

Trio_descente_Briancon

20km de descente, on roule prudemment car la fatigue aidant, il ne faudrait pas qu’on se vautre dans la dernière ligne droite… Il fait frais et comme des nazes, on n’a pas de coupe-vent.

Après une belle descente, nous arrivons à Briançon et nous passons sous l’arche où un bénévole nous accroche la médaille au cou.

FINIR L’ETAPE DU TOUR? QUE DU BONHEUR!

Que d’émotions… sauf qu’il faut que je fasse très vite car Charlotte et sa maman, qui participaient aussi, ont la bonté de me remonter sur Thonon et il ne faut pas que je traîne.

FG_Médaille

La conclusion est assez facile à deviner, non? Heureux! Heureux que tous les trois, on l’ait bouclée honorablement. Heureux que ma copine Charlotte et Natacha l’ait fini aussi. Heureux d’en avoir pris plein les yeux… Bref, je m’endormirais quelques heures plus tard avec des petites bicyclettes dans les yeux.

L’ETAPE DU TOUR by François

L’étape du tour 2017 ! C’était l’objectif de la saison même si pour ma part je ne l’ai pas abordé comme un objectif « chronométré » mais davantage comme un défi sportif. N’ayant aucune expérience de parcours avec un tel dénivelé, il semblait difficile de viser quoi que ce soit au classement.

Tout de suite, on sent très vite que l’on n’est pas dans une cyclosportive régionale. La veille de l’épreuve, on voit des voitures avec des portes vélos partout dans toute la ville. Le village départ est immense et ça parle plus Allemand ou Anglais que Français dans Briançon.

Idem le jour du départ, en sortant de notre hôtel avec FG en attendant Damien, on voit une file interminable de vélos se rendant aux sas de départ : 16 au total !!!

Une fois arrivés dans le sas, j’ai toujours une petite montée d’adrénaline que j’adore. J’ai la même impression en cyclisme ou en running. Ça me donne une pêche incroyable avec l’envie d’en découdre. Même si contrairement aux autres cyclosportives de cette année (Jacques Gouin et Blé D’Or), l’intensité au départ est différente vu la longueur de l’étape.

Les 50 premiers kilomètres sont joyeux avec FG et Damien. On reste prudent sur chaque petite côte, on déconne, on s’amuse à faire semblant d’attaquer, à se croire déjà dans l’izoard.

Les paysages sont sympathiques à Réotier ou à Châteauroux les Alpes.

Passé Embrun et Savines le lac, on attaque la première difficulté, les demoiselles coiffées. Je reste évidemment sur la défensive, un œil sur mon cardio et l’autre sur ma fréquence de pédalage. La chaleur commence à se faire sentir, il n’est pas question de se cramer dans une côte de 3ème catégorie sachant la fin de parcours qu’il nous reste. Je suis bien, les jambes tournent bien.

Vient la descente avec un superbe panorama sur le lac de Serre Ponçon. J’attaque la descente pour prendre quelques sensations. FG prend la roue tandis que Damien moins à l’aise dans les descentes se laisse distancer. Nous le reverrons un peu plus tard revenir sur nous.

S’en suis pour moi une terrible attente… C’est étrange, nous sommes au 75eme kilomètre et je n’ai qu’une seule envie que les choses sérieuses commencent (Vars et Izoard). Nous avons parlé longuement de cette étape avec FG depuis des mois et aujourd’hui je suis impatient d’y aller. Surtout que la cinquantaine de kilomètres qui nous sépare du col de Vars est potentiellement dangereuse. C’est un long faux plat casse patte par excellence.

Le col de Vars est noté par ASO en 1er catégorie : 10 km de montée avec une première partie abordable de 5km à 6-7%. Très vite FG et moi-même perdons Damien qui préfère monter à son rythme. Je me sens bien mais je suis concentré. Comme dans toutes les montées, je reste dans ma bulle. Je monte souvent « seul » car je pense seulement à la gestion de mon effort. En aucun cas, nous devons nous mettre dans le rouge. Passé ses 5 kilomètres, il y 3-4 kilomètres très dure à 9-10 %. On rentre dans le vif du sujet, il y a des cyclos partout sur la route, certains marchent déjà à coté de leurs vélos. On entend des sirènes d’ambulances et de pompiers qui me refroidissent un peu. Je me retourne et je ne vois plus FG. Peut-être est-il légèrement derrière moi mais il y a tellement de monde… C’est déjà dur et il reste l’Izoard !!! Le dernier kilomètre est plus facile et permet de profiter du sommet.

Nous nous retrouvons, FG et moi, au ravito au sommet du Col de Vars pour aborder la descente. Une descente rapide que nous ne manquons pas de faire. Pour une fois que la route est fermée à la circulation. Un ravito à Guillestre où nous retrouvons notre ami Damien. Et moi qui pensait ne jamais le revoir le savoyard.

Nous repartons tous les trois vers ce qui nous préoccupe depuis des mois. Une montée mythique de 15 kilomètres « Hors catégorie » : L’Izoard.

Peu avant le début de la montée, je suis plutôt en jambes mais toujours concentré sur ma FC max et ma fréquence de pédalage. Même si le plus dure reste à faire, je suis content d’arriver au pied du col. Peu avant le début de l’ascension, je rencontre un Coach mental venu accompagner deux de ces amies. Il a un dossard dans les 200 mais je ne me souviens plus le chiffre exact. Il a décidé de faire l’étape du tour en mode « découverte » cette année et ne pas jouer le chrono comme lors des années précédentes. Juste avant le col il me souhaite bonne chance et il se laisse redescendre pour accompagner ses amies dans la montée. Je me retrouve donc de nouveau tout seul dans la montée, FG et Damien préférant monter à leur rythme.

Passé la ligne de chronométrage, les 3-4 premiers kilomètres sont roulants même si ça monte à 6-7%. Une fois arrivée à Arvieux, on est dans une longue ligne droite de 2-3 kilomètres très rude. Pour ma part l’effort est maximal et il le sera encore jusqu’au sommet. J’alterne tantôt des passages en danseuses et des passages assis sur la selle. Certains cyclistes zigzaguent sur la route d’autres marchent avec leur vélo et certains sont allongés à l’ombre. Il fait chaud, des habitants nous proposent même de nous arroser la tête et la nuque. Après Brunissard, un grand virage à droite nous amène dans la foret. L’ombre des arbres fait du bien même s’il reste encore 7 kilomètres pour arriver au sommet. Il n’y a plus que le mental pour appuyer sur les pédales. Mon cardio ne monte plus du tout, je suis scotché sur la route mais encore sur mon vélo. Je ne pense qu’à la casse déserte à 3 km du sommet pour respirer de nouveau. Les panneaux sur la route indiquant que « Même FROOME a mal aux jambes à cet endroit » ne m’aident pas. C’est une lutte à chaque tour de pédale. Je suis à 7-8 km/h et à 50 tours de pédale /min. Ce sont les kilomètres les plus dures de ma carrière de cycliste. Enfin j’aperçois sur la droite la « casse déserte », un répit de 500 mètres avant les deux derniers kilomètres. Il n’en reste que deux mais c’est long… Enfin je vois sur la route 300 mètres c’est gagné ! Je serre le poing et je lève mon vélo sur la ligne d’arrivée, heureux de l’avoir fait et sans poser le pied à terre.

C’est un moment très intense et je verse une petite larme après la ligne. Très heureux d’avoir résisté à l’Izoard. Mon temps de 10h00m46s n’est qu’anecdotique. Je reste très satisfait de mes temps de montée loin d’être ridicules. En attendant mes camarades, je profite un peu du sommet et du fromage local. L’étape du tour reste un épreuve toute particulière que je conseille à tous les cyclistes amoureux du tour.

 

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13 Commentaires

  1. Ils sont vraiment, ils sont vraiment, ils sont vraiment phénoménaux 🙂
    ça restera un sacré souvenir ça les gars, même si vous en refaite une (vous êtes encore jeunes^^) la première restera gravée.
    Et en plus finishers et sans l’entrainement optimum. Imaginez ce que ça aurait pu donner avec les 5000 km conseillés, avec un stage en altitude….
    Après ça… une Ardèchoise l’année prochaine ?
    Peut-être à un de ces jours sur les routes du Pays de Thelle ou du Vexin 😉

    • FG

      Hello Gérard.
      Merci pour ton commentaire. Effectivement, on s’est dit la même chose, qu’est ce que cela aurait été avec 5000km d’entrainement 🙂
      Ardéchoise, je ne sais pas! mais en revanche personnellement, je réfléchis à une autre cyclomontagne pour l’année prochaine c’est certain 🙂

    • Bonjour Gérard,
      Merci pour ton commentaire.
      C’est certain ça restera gravé… l’ambiance, les paysages et l’Izoard !
      Pour être tout à fait franc, c’est vraiment une étape dure et longue : 180 km en montagne. Et je ne suis pas certain d’être vraiment fait pour ce type de course. Même avec un entrainement solide, nous pourrions descendre à 8h de course. Mais 8h quand même c’est très long !!!
      J’avoue qu’actuellement je m’amuse beaucoup sur des distances de 100 ou 120 km.
      Après nous prendrons le temps pour penser à 2018…
      A bientôt.

  2. Natachouette

    J’ai adoré lire vos compte-rendus de course ! J’ai eu le sentiment de revivre pleinement nos 200 bornes : qu’ils sont justes dans la narration de ces doutes et interrogations qui nous titillent de façon itérative ! Quelles sont belles les rencontres et la réassurance sue l’on y puise ! Et que dire de ces émotions qui nous submergent à l’arrivée ! La descente vers Besançon fut un moment de plénitude… Qu’on la finisse ou pas, L’Etape du Tour est une belle leçon d’humilité et son souvenir reste à jamais gravé dans nos esprits … Merci à toi, François Guillaume, pour ta patience lors de notre trajet de retour : j’ai eu l’impression de rouler en mode tortue et d’envahir l’habitacle d’un flux constant de paroles . Au plaisir de partager ! Natachouette

    • FG

      Coucou Natachouette 🙂 Heureux de te voir ici et merci d’avoir lu (en entier 🙂 ) l’article
      Il est clair que cette Etape du Tour est quand même un grand moment et j’ai l’impression que même si tu en fais plusieurs, la première reste gravée à tout jamais.
      Merci à toi et à Charlotte de m’avoir ramené et d’avoir pu croiser vos routes, il s’agit d’une très belle rencontre que je compte bien entretenir.
      Pour la route, j’ai adoré le trajet retour (et pour être franc, j’ai eu l’impression de mettre moins de temps qu’à l’aller et pour aller plus loin!) et puis pour les paroles, je ne suis pas en reste, je suis une vraie pipelette 🙂 😀

    • Bonjour Natachouette,
      Merci pour ton commentaire.
      100% d’accord avec cette phrase :
      « Qu’on la finisse ou pas, L’Etape du Tour est une belle leçon d’humilité »

  3. franco

    BRAVO
    rondement bien menée cette affaire les gars ,avec si peu de bornes dans les pates ,oups,
    le plus dur au départ de ces aventures c’est justement ne pas se laisser entrainer dans des rythmes fou ,surement les même qui mettrons les pieds a terre plus loin ,une belle gestion de l’effort ,même si par de tel conditions on ne peut échapper aux crampes ,(sportenine pour ma part en pharmacie)

    un bon souvenir pour moi de revoir ses cols ,cette été lors de ma traversée des alpes ,ce fut ma 2eme étape mais dans le sens inverse avec le Galibier au départ dans une brume a couper au couteau

    oui l’ardéchoise ou le BRA aussi qui pourrait être un bon défi pour vous ,mais bon je vous laisse digérer tout ça et continuer a avoir des petits vélos heu des étoiles pleins les yeux ,et de vous preparer pour de nouvelles aventures ALLEZ LE TEAM GS (et damien)

    • FG

      Salut mon Franco. Merci pour ton commentaire 🙂 Maintenant que tout cela a été digéré, je peux dire qu’on a eu une bonne gestion tout au long de l’épreuve. Surveillance du cardio et de la cadence de pédalage nous ont permis de ne pas nous cramer.
      Si il est facile d’envoyer la sauce dès le début parce qu’on est vrai (et parce que le premier tronçon est assez roulant), il est beaucoup plus difficile de se freiner pour plein de raison: envie d’en découdre, envie de faire une perf…
      Mais pour nous la vraie performance c’était de la finir, nous les petits gars du Nord, qui ne roulons que sur du plat.
      Objectif 100% atteint pour nous trois.
      On va vraiment réfléchir à d’autre cyclo en montagne surtout que pour ma part, j’ai fait quelques petits sorties bien sympa en Haute-Savoie pendant mes congés: côte de Domancy, Montée du Bettex à St Gervais (par le côté le plus raide) et montée de Plaine Joux à Passy 😉 Bref, cela m’a bien remotivé 🙂

    • Merci Franco pour ton commentaire.
      Galibier + Izoard !! ouhaou… du lourd chapeau bas.
      A Bientôt.

  4. franco

    hello François
    non moins lourd que l’étape du tour ma 2eme étape (seulement) 2880md+ donc vois tu vous avez tapez fort ,pour des gens du nord comme l’indique fg ,ce qui ajoute encore une plus values a votre périple ,bonne continuation

  5. Bravo à toute l’équipée ! Quelle aventure ! Quelle journée. Et quelle délivrance au sommet. Sympa de m’avoir fait un petit clin d’oeil dans l’article… et je me répète, mais l’Izoard, pour moi, fait partie des plus belles cochonneries que j’ai jamais passé à vélo. C’est dur, irrégulier, interminable. Et pour arriver au virage à gauche avant Chateau Queyras, il faut aussi deja avoir bouffé pas mal de faux plats usants (que vous avez passé les doigts dans le nez, je vous en félicite car moi j’y suis allé deux fois, et deux fois ils m’ont tué !). Et puis bien sur, réussir à mener ce projet de longue haleine tout en étant basés dans une région ‘mal plate’, mais quand même pas montagneuse, ça en dit long sur votre potentiel respectif. Je plussoie le commentaire de Franco: Ardéchoise ou BRA, y’a de quoi faire ! En ajoutant mon petit grin de sel: Ardéchoise, c’est plus roulant, c’est mieux pour les non grimpeurs. Par contre si vous recherchez les hautes cimes uniquement, alors le BRA est pour vous… mais attention, c’est très exigeant.
    Et enfin, quand je pense aux (trop rares) articles sur le blog cette saison (et je sais que les situation pro, perso, maison en construction, etc expliquent cela), ça me fait aussi réaliser à quel point votre saison était axée sur CET objectif. Du coup aller au bout, c’est encore plus beau. Derrière chaque article non rédigé, il y avait des réflexions ou des entrainements axés EDT. Bravooooo !

    • Bonjour Baptiste,
      Merci pour ce beau et chaleureux commentaire !
      Ce fut pour tous les deux une année chargée et ça l’est encore…
      A mon avis il y avait deux difficultés majeurs sur cette EDT 2017 pour nous :
      La longueur 180 km (jamais réalisée en 2017 et 1 fois en 2016) et le dénivelé 3600 mts (jamais, jamais, jamais).
      Ce qui prouve qu’en utilisant sa tête à l’entrainement, il est possible de progresser même dans des régions plates avec un temps limité.
      A bientôt.

  6. Bravo, quel exploit 🙂
    Et dans un décor magnifique (Serre Ponçon et Izoard)
    J’ai eu les mêmes ressentis que vous quand j’ai fait l’EDT 2012 🙂
    Pour les 5000kms, c’est pour ceux qui visent une place ^ ^.
    En 2012, j’en avais beaucoup moins et j’avais quand même fini dans les délais (j’avais aussi un entrainement « parisien », mais j’avais l’habitude de la montagne, mais pas du dénivelé monstrueux de cette étape !)
    Et vous avez eu beau temps (j’avais eu de la pluie le temps d’attendre dans les sas et route mouillée pour le 1er col)

    Franco a raison : ça part très vite et on a presque envie de suivre le rythme alors qu’il vaut mieux trouver le sien.

    Pour les vomissements, c’est souvent du à l’utilisation de gels auxquels les gens ne sont pas habitués, j’avais vu ça lors de l’EDT (de même pour les « cadavres » le long de la route). C’est pour ça qu’en course, il ne faut rien tester 😉

    en + du BRA et de l’Ardéchoise, vous avez aussi les Cyclomontagnardes

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