Classement Scratch Mediofondo – 153eme/449 – 5:01:16
Temps en déplacement – 141.8 km – 4:50:12 – 29.3 km/h de moyenne
Une fois de plus, la Team GS se présentait à la dernière épreuve du Grand Trophée : la Ronde Picarde 2017. Un seul coureur cette année, FG répondait quant à lui à l’appel de la Nation !
La Ronde Picarde est une épreuve typique des paysages Picards : Plates et venteuses mais avec une grosse intensité du début à la fin. Pour cette épreuve, il ne s’agit pas de faire de la promenade mais de prendre le bon TGV, de rester calé dans les roues en serrant les dents et de ne pas exploser sur la fin. Il faut à la fois gérer son effort et être capable de tenir 4 ou 5 h à haute intensité. Même sur le plat, je peux vous garantir que vous pouvez vous faire mal aux jambes !!!
Cette année je voulais tenir les 30 km/h de moyenne, même si je n’avais jamais fait ça sur 130 km. La météo peu clémente va changer la donne.
J’avais prévu à l’avance l’hôtel la veille à Abbeville. Et heureusement car ils sont tous pris d’assaut. Cette année encore la Ronde Picarde a attiré près de 1200 coureurs. Beaucoup de Belges font le déplacement une fois !
Je pars en Doblo le vendredi (1h50 de trajet) et je vais chercher mon dossard sur le Boulevard Vauban là ou sera donné le départ le lendemain. La météo annoncée n’est pas bonne. On attend de grosses pluies orageuses…
Réveil 5h30 et petit dej’ toujours avec mon Gâteau Sport préparé la veille. Cette fois ci, j’ai essayé la marque PUNCH POWER avec leur Biocake Coco Chocolat. Dans l’ensemble, je l’ai trouvé plus digeste que le gâteau sport d’Overstrim. Par contre, j’ai eu l’impression que l’effet « booster » était moindre. A réessayer.
Donc j’avais tout préparé dans la chambre : Café, mélange de fruits secs et un peu de lait de soja. J’évite les fruits le matin de la course.
J’ouvre la fenêtre et je vois un déluge venant du ciel avec du vent. Un temps qui me rappelle la Jacques Gouin en Mars dernier. Rien à voir avec l’édition 2016. Tant pis il faudra faire avec, j’enfile une veste imperméable « Quechua » avec la capuche et c’est parti !
Après 3 km de chauffe ou plutôt de douche pour me rendre au départ de la Ronde Picarde, je suis déjà trempé et j’ai 1 litre d’eau dans chaque chaussure. Je me place sur la ligne de départ en attendant le départ à 8h. La pluie cesse et on entrevoit un bout de soleil au loin.
Le départ se fait sans flash de la puce. La puce est flashée seulement à l’arrivée. Les départs sont toujours délicats dans une cyclosportive entre des coureurs de niveaux différents. Ça dépasse à gauche et à droite à vive allure et quelques fois ça frotte… Avec la pluie, je reste très prudent. La première partie est très roulante sur un faux plat descendant qui nous amène jusqu’à Eaucourt-sur-Somme lieu de notre future arrivée finale. La première moitié de la course est faite de petites bosses qui ont le désavantage de casser les petits groupes en formation. A plusieurs reprises je me retrouve donc seul une partie du groupe devant l’autre derrière, tous éparpillés. Malgré tout, je remarque que je monte plutôt bien les petites côtes et que j’en laisse plus derrière que devant. Surement des restes de l’étape du tour…
Mais cela dit ça pose un problème à ce moment de la course car la pluie et le vent arrivent par vagues successives et cela n’est pas gérable tout seul. J’essaye donc de prendre des groupes qui me dépassent. Tantôt le groupe me fait exploser, tantôt le groupe explose dans les côtes…
Bref je suis souvent seul. J’arrive néanmoins à me cacher dans les roues de certains groupes. J’ai mon cardio entre 80% et 90% de FC max, ça tire un peu sur les jambes mais c’est le prix à payer pour rester abrité et tenir la moyenne.
Entre deux accalmies, des pluies que l’on pourrait qualifier de tropicales s’abattent sur nous. L’eau ruisselle sur la route et les caniveaux son pleins. De ce fait, les virages et les descentes sont pris à faible allure.
Tout le dénivelé de la Ronde Picarde se fait sur les 75 premiers kilomètres du parcours jusqu’à la montée à Ault. Après c’est du plat pays.
En descendant en bord de mer à Ault, la route est jonchée de trous. L’eau a ramené dans la descente de la terre et des petits cailloux.
En arrivant au bord de mer, on tourne à droite et c’est le mur d’Ault. J’entame quelques mètres et je m’aperçois que j’ai crevé de la roue arrière…
Je change en temps record et au moment de regonfler un habitant me prête une pompe à pied, sympa !
Je remonte sur le vélo et je repars en danseuses.
Ce petit arrêt m’a fait du bien on dirait. Il reste une vingtaine de kilomètres avant le ravito où j’ai décidé de ne pas m’arrêter. J’avais prévu le coup avec mes barres POWERBAR Natural et mes gels de la même marque. J’ai assez d’eau dans les bidons et dans les chaussures.
Je continue donc ma course sur les fameux chemins de sable qui longent la mer en direction des bords de la baie de somme. Ces chemins sont typiques et mais il faut être vigilant au sable et à l’eau. Pour cette visite touristique pluvieuse, j’ouvre la route à des anglais au dossard jaune (celui du Grandofondo 180 km) et je me dit en moi-même que 4 ou 5 heures de pluie c’est déjà long mais en ajouter 2 de plus c’est carrément du masochisme !
A vrai dire, je ne suis pas un coureur de longue distance. Nous avons fait un BRM 200 et une étape du tour de 180 km avec FG mais ce ne sont pas mes distances de prédilection. Je m’oriente plus sur des parcours ou des cyclo de 100-120 kilomètres, plus intensives. Aujourd’hui je préfère le chrono que la longue randonnée.
Il reste 30 kilomètres jusqu’à l’arrivée enfin c’est ce que je crois… Dernière ligne droite pour rejoindre l’arrivée à Eaucourt-sur-Somme où nous sommes déjà passés, et je pense pouvoir bénéficier d’un vent favorable mais il sera en fait de côté. Ah le vent ! j’y comprends jamais rien…
Je prends la roue d’un petit groupe de 3 coureurs qui roule plutôt à bonne allure mais mes jambes commencent à fatiguer. Je regarde ma vitesse moyenne : 29.7 km/h et je me remotive pour monter à 30 en fournissant au groupe quelques relais afin de ne pas rester passif. Mais les conditions climatiques m’ont usé. Je sens qu’il me manque de l’intensité. Les sorties solos trop nombreuses cette année ne m’ont pas permis de gagner en intensité. C’est un nouveau point à travailler l’année prochaine.
Je tiens malgré tout et le groupe de 3 + moi se transforme en groupe d’une dizaine d’unité dans les derniers kilomètres où ce que je pense être les derniers kilomètres. Car en fait le parcours a été dévié cette année à cause d’une route barrée. Déjà l’année dernière nous avions fait 133 km au lieu de 128 comme annoncé. Cette année avec la déviation, nous finirons à 142…
A 10km de l’arrivée, nous arrivons avec le groupe dans une légère côte et je vais exploser littéralement !! D’ailleurs c’est tout le groupe qui explose. Seulement que quelques-uns devant moi arriveront à se regrouper pour garder un rythme et finir ensemble. Pour ma part, je finis seul avec un bon mal de jambes. J’en termine en 5h01 et une moyenne en déplacement de 29.3km/h. En 2016, nous avons fait 28km/h.
Je finis moins bien physiquement que l’année dernière même si la moyenne est meilleure. Le classement me remonte le morale. Je finis 153e sur 449 finishers ce qui est plutôt flatteur.
J’ai surtout compris pendant cette Ronde Picarde l’importance du groupe avec lequel on roule. C’est un très bon exercice. Un cyclo arrivé bien avant moi m’avoue à la pasta party que le plus important dans une course n’est pas de pédaler à 35-40 km/h au milieu d’un peloton mais de ne pas lâcher le peloton dans les bosses… Vrai !
TRACE DU PARCOURS (STRAVA)
Gérard
Ben mon gars, rouler avec l’imper, c’est pas des plus agréable, mais en plus en course… en tout cas bravo, tu n’as pas renoncé comme certains ont du le faire en voyant la météo. 140 bornes il faut les tenir surtout souvent seul. Ton binôme a du te manquer, car lui tu as l’avantage de le connaitre, et des roues amies c’est toujours un plus. Saison bien remplie que 2017.
Francois
Bonjour Gerard,
Merci pour ton commentaire .
J’ai pris cher mais c’etait aussi un objectif cette saison. Alors impossible de renoncer.
Malgré la pluie, je garder un bon souvenir.
A bientôt
franco
whaou quelle progression !!
qu’en aurait il était avec des conditions au top du top
bravo ,et en plus le gars est photogénique dans l’effort pfffff la classe quoi ,,
FG peut être fier de son binôme ,quoi que lui ne démérite pas de servire son pays ,bravo a tous les 2
Francois
Bonjour Franco,
Merci pour le commentaire sympa !!!
Ca fait toujours plaisir de voir sa progression d’une année sur l’autre. Même si le temps me manque pour bien m’entrainer.
A bientôt
Alex
Bravo !
Pas facile de faire de la distance avec ce type de météo, c’est déjà bien de le finir à cette vitesse 🙂
Le truc c’est de ne pas prendre froid quand on est trempé
Pour l’entrainement de groupe, il faudrait rouler de temps en temps à Longchamp (ou Vincennes selon l’endroit qui vous convient le mieux) .. ou de prendre la roue des clubs en vallée de Chevreuse 😉
Francois
Bonjour Alex,
Merci pour ton commentaire.
Je n’avais pas pensé de rouler à
Longchamp… faut que je réfléchisse à ça.
A bientôt
léna
Bravo ! avec ce temps, ça donne tout de suite moins envie … mais les paysages ont l’air beaux … un jour pourquoi pas 🙂
Francois
Bonjour Léna,
Merci pour ton commentaire.
Je n’ai pas assez souligné dans l’article la bonne organisation de la course comme l’année dernière. Grace egalement à l’implication sans faille d’Henry Sannier, ex Tout le sport sur France 3 et Maire Eaucourt sur Somme le village d’arrivée.
On passe une bonne journée, je la recommande !
A bientôt.
cestdurlevelo
He bé ! Quelle vitesse moyenne ! C’est un gros résultat, surtout sous cette pluie. Sans parler des routes mouillées qui ne sont pas avantageuses, ni en groupe (coups de frein), ni sur les relances, etc. Voila qui, j’imagine, clôt plus ou moins la saison vélo des Team GS… une belle cuvée 2017 ! Vivement 2018 🙂
Francois
Bonjour Baptiste,
Merci pour ton commentaire.
2018 s’annonce également riche en difficultés et en émotions…
A bientôt.